L'homme, Édouard Paulino, exerçait dans l'Ain, il se disait "psychothérapeute", "somatothérapeute" ou encore "sexologue"
Un faux psychothérapeute est incarcéré depuis le 11 juillet à la prison de Bourg-en-Bresse. Devant les enquêteurs, il a reconnu des attouchements sur ses patientes dans son cabinet du pays de Gex. Une dizaine de victimes pour l'instant se sont déclarée.
Le site web d’Édouard Paulino, incarcéré depuis le 11 juillet à Bourg-en-Bresse, est quelque peu ambigu. Surtout quand il explique que le thérapeute « ne nie pas son propre plaisir, mais s’impose une rigueur déterminée par l’intérêt de son patient »…
Mais, sur le divan, ces patientes n’auraient pas cru que « leur intérêt » irait jusqu’à l’agression sexuelle. C’est bien de cela pourtant dont le praticien du Pays de Gex est soupçonné par la justice.
« Quatre plaintes sont établies pour l’instant, mais il y en a d’autres. L’instruction est en cours sous la direction du juge Molina » explique le procureur adjoint de Bourg-en-Bresse, François Blanc. À la compagnie de gendarmerie de Gex, on en a effectivement déjà une dizaine.
« Pas loin d’être sectaire »
En plus “d’agressions sexuelles avec abus d’autorité”, l’homme est soupçonné “d’usage sans droit d’un titre” et “tromperie sur la qualité d’une école”.
Faux psychothérapeute, il avait créé une structure à Saint-Genis-Pouilly qui ne délivrait pas de diplômes, et pour cause...
Portant beau, roulant en grosse cylindrée allemande, Édouard Paulino se targuait également d’être enseignant à la Haute école de santé de Genève. Où il ne figure pas dans l’annuaire.
Le faux psychothérapeute encourt jusqu’à sept ans de prison pour des faits qui se sont déroulés entre janvier 2011 et avril 2012.