Les résultats de l¿enquête du BEATT sur la rame de tramway qui avait pris feu le 26 décembre 2009
Le bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre a remis son rapport définitif après l’incendie de la rame de tramway survenue le 26 décembre 2009 le 18 novembre 2011.Le président de la T2C souligne l’impartialité du bureau d’enquête, dépendant du ministère de l’écologie, des transports et du logement.
Les conclusions sont les suivantes :
«La cause directe de l’accident est le blocage d’un frein dû à une corrosion généralisée de son système d’actionnement des plaquettes, dont ni la conception, ni la fabrication ne permettaient d’assurer l’étanchéité.
La chaleur rayonnée par l’échauffement de ce frein en position serrée a entrainé la pyrolyse du garde-boue et du soufflet d’intercirculation situés à sa proximité immédiate. Les gaz de pyrolyse se sont ensuite enflammés et l’incendie s’est propagé à l’ensemble de la rame.
L’éclosion des flammes dans l’espace voyageurs a été favorisé par la faible distance et l’absence de pare-feu efficace entre le système de freinage et le soufflet d’intercirculation.
La propagation de l’incendie au reste de la rame a été facilitée par la présence de matériaux n’offrant pas un niveau de protection contre les incendies équivalent à celui de la norme NF F 16-101 relative au comportement au feu des matériels roulants ferroviaires.»
Depuis, le constructeur a procédé au changement de l’ensemble des étriers de freins, ainsi qu’à l’ajout de dispositifs divers, pour mieux garantir la sécurité.
D’autres expertises sont attendues sur le déguidage ou sur la maintenance.
Alain Martinet, président de T2C, souligne "qu'il n’est nullement question de mettre en cause le choix du Translohr que les équipes de T2C exploitent et maintiennent depuis plus de cinq ans, ayant produit plus de 5 millions de kilomètres, transporté plus de 60 millions de voyageurs et qui donne satisfaction aux usagers. Mais il s’agit bien de définir les responsabilités là ou elles sont afin de résoudre ces problèmes techniques, qui auront forcément une incidence financière et ce en lien avec l’autorité organisatrice, le SMTC et le constructeur".
Suite à plusieurs incidents, l’entreprise T2C, avec son encadrement et ses 695 salariés, avait été mise en cause, notamment sur leur compétence en matière de maintenance.
Clermont-Ferrand est la seule ville française à utiliser le Translohr.