L'homme soupçonné d'avoir tué 3 militaires et 4 autres personnes était retranché dans un immeuble de Toulouse.
Depuis la nuit de mardi à mercredi, toute l'attention était portée sur le quartier résidentiel de la Côte Pavée, où se trouvait Mohammed Merah, "coupable présumé" des tueries de Montauban et Toulouse, se définissant proche d'Al-Quaïda.
L'homme avait avoué avoir agit pour vanger la mort d'enfant palestinien, concernant la tuerie devant une école juive. Pour les militaires tués, dont Mohamed Legouad, originaire de Meyzieu, l'homme est resté plus flou. Il en voudrait tout simplement à l'armée française. Quand les forces de l'ordre ont débuté leur assaut, le forcené les a accueillies avec des armes de guerre. Un échange violent de coups de feu s'est engagé. Trois policiers ont été blessés. Il se disait moudjahidine (anciens combattants algériens de la guerre d'indépendance).
Les policiers avait souhaité que la mère du suspect tente de le résonner. Cette dernière n'avait pas voulu parler à son fils déclarant qu'elle n'avait "guère d'influence sur lui."
L'homme était surveillé par les forces de l'ordre
L'homme était fiché et surveillé régulièrement en raison de différents voyages qu'il avait effectué entre l'Afghanistan et le Pakistan. Il aurait été proche du mouvement salafiste. L'homme a été identifié grâce à l'adresse IP de l'ordinateur de son frère. En effet, un e-mail aurait été envoyé de ce poste pour fixer un rendez-vous pour la vente d'une moto au parachutiste Imad Ibn Ziaten, premier militaire tué le 11 mars à Toulouse.
La piste du scooter avait également été suivie. Le tueur se déplaçait sur un puissant modèle Yamaha TMax 530. Selon une source proche de l'enquête, celle-ci leur aurait indiqué avoir reçu la visite, quelques jours plus tôt, de "quelqu'un venu les voir pour demander comment défaire le traqueur", une puce permettant de géolocaliser l'engin en cas de vol.
Une intervention sans fin
L'évacuation des voisins dans l'immeuble concerné a été effectuée. "Il dit (...) qu'il se rendra dans l'après-midi", avait d'abord expliqué le ministre de l'Intérieur, précisant que le suspect s'exprimait beaucoup avec les policiers. "Notre souci c'est de l'interpeller vivant", expliquait également Claude Guéant. Le ministre a précisé qu'après l'interpellation "l'enquête continuera."
Jeudi matin, Mohammed Merah est mort. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a confirmé l'information. "Le tueur est sorti de la salle de bain en tirant avec une extrême violence. Les fonctionnaires du raid ont tenté de se protéger". "A la fin, il a sauté par la fenêtre une arme à la main en continuant à tirer. il a été retrouvé mort au sol", a précisé Claude Guéant.