La commune de l'Avant-pays savoyard se serait bien passée d'un lieu de culte des témoins de Jéhovah.
Vice-président de la commission d'enquête sur les sectes à l'Assemblée nationale, le député Nouveau Centre Rudy Salles explique la difficulté de s'attaquer aux témoins de Jéhovah, pourtant reconnus comme secte en 1995 dans un rapport de l'Assemblée nationale.
Depuis la mi-mars, dans la zone artisanale de Saint-Génix-sur-Guiers, on compte jusqu'à une centaine d'ouvriers sur le chantier : tous témoins de Jéhovah, ils travaillent bénévolement à la construction d'une salle du Royaume. C'est ainsi que se nomme leur lieu de culte. L'édifice de 300 m² devrait ouvrir ses portes mi-mai.
Le maire de Saint-Genix-sur-Guiers, Joël Primard n'avait pas vraiment envie de voir arriver les témoins de Jéhovah sur sa commune. Mais comme il l'a expliqué à certains de ses administrés : il n'a rien pu faire.
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Le terrain a été acquis de façon tout à fait légale par l'association pour le culte des Témoins de Jéhovah. Le maire a bien refusé une première demande de permis de construire pour un problème de largeur de porte, mais il n'a pu qu'accepter la seconde demande, parfaitement conforme.
Vice-président de la commission d'enquête sur les sectes à l'Assemblée nationale, Rudy Salles confirme : "Les témoins de Jéhovah ont certes été reconnus comme une secte dans le rapport publié par l'Assemblée nationale en 1995 mais vous ne pouvez pas les poursuivre pour le dépôt d'un permis de construire parce qu'ils ne sont pas interdits par la loi. Ils sont poursuivis pour les tribunaux quand ils enfreignent la loi".