«Unis, nombreux, organisés, on va gagner !» était le slogan largement reprit par les manifestants
Près de 20 000 manifestants, selon les organisateurs, 10 000 selon la police, ont défilé à Lyon ce matin.
Pendant près de deux heures, à l'appel des syndicats CGT, CFDT, FSU, UNSA, Sud et Solidaires, tous ont dénoncé le «ras-le-bol» des «vrais travailleurs», avec notamment des salariés de Véninov, entreprise du Rhône liquidée en juillet dernier.
Derrière une banderole "pour le progrès social", plusieurs milliers de lyonnais
ont scandé sur les cinq kilomètres du parcours entre l'avenue Jean-Jaurès et la
place Bellecour : "Ils veulent nous diviser. Unis, nombreux, organisés, on va gagner!" ou encore "On ne lâche rien"!
A ces revendications sociales, se mêlaient également des revendications plus
politiques, les manifestants brocardant le président-candidat Nicolas Sarkozy pour
sa déclaration sur le "vrai travail".
"Les vrais travailleurs sont dans la rue", "VRAI travailleur, VRAI manifestant,
VRAI mécontent, VRAI votant" ou encore "Le 6 mai faut pas que Sarkommence", pouvait-on lire sur les vestes et les pancartes des manifestants.
"Ce 1er mai n'est pas traditionnel, on est dans un contexte de transition politique.
Cette année, la mobilisation est plus forte que les années précédentes et égale
à celle du 1er mai 2009, une année marquée par la crise", a déclaré Pierre
Coquan, secrétaire départemental de la CGT du Rhône.
En fin de cortège, les partis politiques PS, Front de gauche-PCF, Lutte ouvrière
et Europe Ecologie-Les Verts étaient par ailleurs représentés par plusieurs centaines
de militants accompagnés de nombreux élus locaux.
Au terme de deux heures de marches dans les artères lyonnaises le cortège rassemblé sur la place Bellecour prenait part à des débats et à des concerts improvisés.
Une quinzaine de manifestants avec des drapeaux syriens et une grande banderole
où l'on peut lire "liberté et démocratie en Syrie" se sont mêlés à la foule "pour
partager avec les travailleurs la lutte pour la démocratie