Trois mois après le décès de Wissam el-Yamni, l'affaire piétine et la justice semble silencieuse
Wissam el-Yamni, jeune trentenaire du quartier de la Gauthière, est mort le 9 janvier dernier suite à une interpellation "musclée", intervenue la nuit de la Saint Sylvestre.
D'après les forces de l'ordre, il était sous l'emprise d'alcool, cannabis et cocaïne quand il a lancé des projectiles sur leur voiture. Après une course-poursuite, il a été plaqué au sol, menotté et conduit au commissariat. Il a fait un malaise cardiaque pendant le trajet. A l'arrivée des secours, il souffrait de fractures et de lésions.
L'interpellation de Wissam el-Yamni, que le procureur Gérard Davergne avait lui-même qualifiée de "musclée", était-elle "nécessaire ou illégitime" ? C'est la question à laquelle devait répondre l'information judiciaire visant deux policiers et ouverte par le parquet de Clermont-Ferrand pour "coups et blessures volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique". C'est l'IGPN de Lyon qui a été chargée de l'enquête. "S'il y a eu faute professionnelle, les procédures disciplinaires et pénales iront jusqu'à leur terme", avait promis le préfet Francis Lamy.
Trois mois après les faits le flou entoure toujours cette affaire et la justice semble trop lente. Une manifestation est organisée ce samedi 14 avril à Clermont-Ferrand. Une marche silencieuse qui partira de la prefecture et ira jusqu'au TGI.
>>> Ci-contre le reportage de Philippe Marmy (14/04/2012)
Deux femmes s'expriment dans ce sujet, il s'agit de la mère et de la soeur de Wissam