Onde de choc dans la police lyonnaise

Prolongation des garde à vue jusqu'à lundi 3 Octobre

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Interpellation N°2 PJ lyonnaise

Interpellation jeudi matin (29/09) par des équipes de l'IGS parisienne de Michel Neyret. C'est à son domicile que le numéro 2 de la PJ de Lyon a été interpellé. Figure incontournable de la police lyonnaise, Michel Neyret est suspecté de corruption dans une affaire de stupéfiants.

Michel Neyret, 55 ans, numéro 2 de la police judiciaire de Lyon, a été interpellé jeudi matin à son domicile par des enquêteurs venus tout spécialement de Paris. Il a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour trafic international de stupéfiants, blanchiment d'argent et corruption passive. Une enquête diligentée par un juge parisien.

L'adjoint à la Direction interrégionale de la PJ de Lyon a été transféré jeudi après-midi à Paris. A noter, trois autres responsables policiers de Lyon et Grenoble ont également été placé en garde à vue : le chef de la Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI) de Lyon, le chef de l'antenne grenobloise et son adjoint. Un véritable séisme pour la police lyonnaise... Une autre arrestation a eu lieu à Cannes, celle d'un Lyonnais connu de la justice pour des faits d'escroquerie. Ce dernier serait impliqué dans le volet financier de cette affaire.

Désormais plusieurs questions se posent :

Ce qui est reproché à Michel Neyret, c'est d'avoir utilisé des saisies de cannabis pour les redistribuer. Alors que la rémunération "d'indics" est une pratique assez courante dans la police mais la question est de savoir si le policier a dérapé et a pu en  tirer des avantages personels ?   Autre question: Michel Neyret a t-il aidé des trafiquants de cocaïne a échapper à une arrestation? En tout cas, selon son avocat, le commissaire nie ces faits.

Michel Neyret est toujours en garde à vue dans les locaux de la police des police à Paris. En matière de stupéfiants, puisque c'est d'une affaire de drogue dont il s'agit,  la garde à vue peut durer quatre jours, c'est à dire jusqu'à lundi 3 octobre au matin.

Samedi 1er Octobre au soir

Outre Michel Neyret, interpellé à l'aube jeudi, le patron de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la PJ lyonnaise, le chef de son antenne grenobloise et son adjoint, répondent à l'Inspection générale des
Services (IGS).
Une garde à vue de quatre jours est réservée aux faits de terrorisme, de criminalité en bande organisée et de trafic de stupéfiants.

L'épouse de M. Neyret, qui possède un hôtel de luxe dans l'Isère, a été mise en examen pour recel de corruption, recel de traficd'influence et association de malfaiteurs. Elle est libre mais a été placée sous contrôle judiciaire.
Un membre présumé du milieu lyonnais, qui aurait été en contact "régulier" avec M. Neyret, a également été mis en examen, notamment pour corruption et trafic d'influence actif sur personne dépositaire de l'autorité publique. Il a été placé en détention provisoire.
La chute de Michel Neyret, très bien considéré par sa hiérarchie,
a débuté quand plusieurs trafiquants présumés (également interpellés cette semaine) ont échappé à une descente de la brigade des stupéfiants parisienne, en novembre 2010, dans un appartement de Neuilly-Sur-Seine (Hauts-de-Seine). Quelque 110 kilos de cocaïne avaient été saisis mais les enquêteurs s'étaient nquiétés de fuites. Ces soupçons ont conduit en mai à l'ouverture d'une information judiciaire pour corruption active et passive, trafic d'influence et associationde malfaiteurs. Elle a permis de remonter à M. Neyret, "flic à l'ancienne". Son train de vie a été disséqué, tout comme ses échanges téléphoniques.
Outre ses contacts avec des membres présumés du grand banditisme, ceux-ci font apparaître des échanges avec des collègues lui demandant de faire passer "des trucs" susceptibles de rémunérer des indicateurs.

M. Neyret est également soupçonné d'avoir rémunéré des informateurs en détournant du cannabis en importante quantité, selon une source judiciaire.

L'IGS examine deux comptes, l'un en France, l'autre en Suisse, qui auraient pu dissimuler des faits de blanchiment.
Les enquêteurs se demandent également si certains membres du grand banditisme auraient pu bénéficier de l'indulgence de la justice, et quatre magistrats pourraient être mis en cause.

L'avocat de M. Neyret, Me Yves Sauvayre, a indiqué que son client s'attachait à fournir "des explications par rapport à des interrogations qu'on peut légitimement avoir". "On ne prend pas le thé, mais les choses se passent bien", a ajouté Me Sauvayre à propos de la garde à vue.

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