La pilule dite 3ème génération tuerait une vingtaine de femmes par an
En France elles sont environ deux millions d'utilisatrices de ce contraceptif arrivé sur le marché dans les années 1990. Des études mettent en évidence que l'utilisation de la molécule contenu dans cette pillule peut provoquer des thromboses, en d'autres termes des accidents vasculaires cérébraux ou des embolies pulmonaires.
L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) avait émis une alerte dès 2001 sur ce risque. Un courrier, adressé aux professionnels de santé, le message indiquait que les dangers étaient "plus importants lors de l'utilisation des contraceptifs de 3ème génération par rapport à ceux de 2ème génération".
Les pilules contraceptives contiennent une hormone œstrogénique, l'éthinylestradiol, en quantité variable, associée à une hormone progestative, qui bloquent l'ovulation en modifiant les taux hormonaux. De la première génération (qui n'est quasiment plus utilisée) à la troisième, l'évolution est allée vers une réduction de la dose d'œstrogènes et l'utilisation de progestatifs plus puissants, utilisés en dose plus faible. Ce sont ces puissants progestatifs qui posent problème dans la pilule de troisième génération.
A côté de ces pilules dites œstroprogestatives combinées, il existe des pilules ne contenant qu'une hormone progestative, appelées minidosées.
De nombreuses familles ont vécu un drame qui a abouti à des décès de jeunes femmes par embolie pulmonaire. C'est le cas d'une famille installée dans notre région.
En 2007, Théodora, jeune fille âgée de 17 ans meurt des suites d'une embolie pulmonaire déclenchée par la prise d'une pilule contraceptive. Après sa mort ses parents sont informés qu’elle était porteuse de plusieurs anomalies de l’hémostase (maladies du sang) appelés les facteurs Leiden. Les parents décident alors de créer l'association l'AVEP (Association des Victimes d'Embolie Pulmonaire) afin qu'un maximum de personnes soit informée des risques potentiels liés à l'absorption d'un contraceptif surtout lorsque l'on est porteur de ce type d'anomalies.