La flambée des cours est une aubaine pour les céréaliers, et une mauvaise nouvelle pour les éleveurs.
Prix des céréales en hausse, crainte des éleveurs
Avec l'annonce d'une pénurie de récolte annoncée par les gros producteurs mondiaux, le prix des céréales s'envolent. Une bonne nouvelle pour les céréaliers, une catastrophe pour les éleveurs. La Chambre Régionale de l'Agriculture propose de "lisser" les prix.
L'annonce d'une pénurie de la récolte dûe à la sécheresse par les gros producteurs céréaliers mondiaux, a entraîné une flambée du prix des céréales. Le maïs par exemple, est vendu à prix d'or, 242 euros la tonne. Et les chiffres augmentent tous les jours.
La nouvelle n'a pas été accueillie indifféremment. Les céréaliers s'en frottent les mains, d'autant que les cours ont été très bas ces quatre dernières années.
A Blyes (01), Daniel Martin, producteur mais aussi responsable de la filière céréalière à la Chambre Régionale d'Agriculture de Rhône-Alpes, explique qu'en 2008, le cours était inférieur de 50%. La situation en 2012 permettra ainsi de renflouer la trésorerie céréalière.
Moins contents, ceux qui achètent les céréales pour nourrir leurs bêtes. Les producteurs laitiers en tout premier ordre, déjà très affaiblis par le prix du litre de lait.
A Valtorte, dans la commune de Claveisolles (69), Dominique Despras est producteur et président de la FDSEA du Rhône. Il explique qu'il faudrait que le prix du lait augmente d'au moins 10% pour que cela compense le coût des céréales, sans compter les autres charges.
Du coté de la Chambre Régionale d'Agriculture, on voudrait bien trouver une solution pour équilibrer la situation. Lisser les prix par exemple, d'année en année, pour les indexer sur les bons indicateurs.
Ce qui éviterait l'effet dents de scie, les prix volatiles, et les fluctuations du marché mondial, qui déstabilisent céréaliers et éleveurs.