Le fournisseur lyonnais de PIP indique que le silicone livré était destiné à un usage purement industriel
La société productrice des implants mammaires, au coeur d'un scandale mondial de santé publique, se défend en prétendant que le silicone utilisé dans sa production était adapté. A Lyon, un de ses fournisseurs, et affirme que pour lui leur produit était destiné à un usage industriel.
Cette affirmation survient alors que le contenu des implants mammaires proposés par Poly Implant Prothèse (PIP) est au coeur de l'affaire.
En effet car PIP a vendu en france, mais a exporté,jusqu'à sa cessation d'activité en mars 2010, la majeure partie de sa production. Les inquiétudes se sont portées ces derniers jours sur la composition du gel des implants PIP, non conformes à la réglementation et présentant des taux de rupture très importants.
Les analyses de l'Afssaps, effectuées sur des prothèses saisies lors d'une perquisition
dans les locaux de PIP en mars 2010, ont mis en évidence un gel non conforme, au pouvoir irritant mais non géno-toxique (sans altération de l'ADN des cellules), avec un risque élevé de rupture des enveloppes et de suintement du gel.
En France, vingt cas de cancers ont été signalés chez des porteuses d'implants PIP,
sans qu'un lien de causalité soit établi entre cancer et prothèses PIP.
Dans le monde, 400.000 à 500.000 femmes seraient porteuses d'implants PIP, notamment en Amérique latine, en Espagne et en Grande-Bretagne.
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a annoncé ce mardi, lors d'une interview
sur France 2 avoir "demandé des enquêtes" à la Direction générale de la santé (DGS)
et à l'agence du médicament Afssaps "pour savoir ce qui s'est passé" au sujet des
prothèses PIP. "Aujourd'hui les éléments nous laissent penser que ces gels, utilisés pour les implants mammaires PIP, étaient vraiment frelatés", a-t-il indiqué. "Comment dans ce cas les contrôles ne l'ont pas déterminé, c'est cela qui m'intéresse", a-t-il ajouté.
Le ministre a encore précisé que "dans les jours qui viennent", il ferait "une conférence téléphonique avec ses homologues européens" pour les informer des derniers développements de ce dossier.