Le président PS du Conseil Général de l'Isère était accusé de harcèlement moral par une ancienne collaboratrice.
Prud'hommes : André Vallini évite le jugement
Le président PS du Conseil Général de l'Isère était accusé de harcèlement moral par une ancienne collaboratrice. Assigné devant les prud'hommes pour "licenciement abusif, harcèlement moral et discrimination à l'âge", André Vallini est finalement parvenu à une transaction avec la plaignante.
Assigné devant les prud'hommes pour "licenciement abusif, harcèlement moral et discrimination à l'âge", André Vallini est finalement parvenu à une transaction avec la plaignante, ce jeudi 1er mars, devant le tribunal. Les deux parties ont signé un PV de conciliation.
L'ancienne collaboratrice a retiré sa plainte en échange d'une indemnisation. Le montant n'a pas été communiqué mais on sait qu'avant l'audience la plaignante demandait environ 100 000 euros.
Le "Monsieur Justice" de François Hollande a donc sorti le carnet de chèque pour se sortir d'un mauvais pas qui aurait pu nuire, en pleine campagne présidentielle, à son avenir politique. En cas de victoire du candidat socialiste, André Vallini est en effet pressenti comme Garde des Sceaux.
Rappel des faits (janvier 2012)
Collaboratrice de M. Vallini depuis 1997, B., cette militante socialiste de 56 ans, a affirmé avoir été "tenue à l'écart des décisions" et "mise au placard" à partir de 2006. "Avec ma collègue, il nous a enlevé petit à petit notre travail pour le transférer au conseil général, au point que nous n'avions presque plus rien à faire", raconte-t-elle, confirmant une information du site Médiapart.
L'attachée parlementaire ne reçoit alors plus de courrier. Elle envoie des notes internes et des lettres recommandées, qui resteront sans réponses, afin d'alerter sur sa situation.
Alors que le climat se détériore "chaque jour un peu plus", elle est finalement licenciée en août 2010 après 18 ans de service auprès de M. Vallini. En décembre de la même année, elle porte son dossier devant le conseil des prud'hommes de Grenoble.
"Cette procédure de licenciement qui dure depuis plus d'un an sort curieusement dans la presse en pleine campagne présidentielle, alors même que j'apprends que mon ex-assistante est en contact avec mes adversaires politiques locaux", a dénoncé M. Vallini, dans un communiqué.
Faisant état de "problèmes de plus en plus graves" provoqués par son assistante, M. Vallini assure lui avoir "proposé à plusieurs reprises de quitter (son) secrétariat parlementaire pour un autre emploi correspondant à son profil". "Elle a systématiquement refusé", avance le chargé de la justice auprès du candidat PS à la présidentielle François Hollande.
"Depuis vingt ans, j'ai recruté de nombreux collaborateurs politiques dont la plupart se félicitent d'avoir travaillé à mes côtés pour la rigueur que je leur ai apprise à mettre dans un travail qui nécessite, à mes yeux, d'autant plus d'exigence qu'il est au service de l'intérêt général", conclut M. Vallini.