... Nicolas Sarkozy prend ses distances !
Quand Bernard Accoyer parle de "guerre"
Lors de ses voeux, le président de l'assemblée nationale et maire d'Annecy-le-Vieux a affirmé, en parlant des présidentielles : "si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre"
Ce jeudi 12 janvier, le président de la République a nettement pris ses distances avec Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée et maire d'Annecy-le-Vieux, en répondant à Martine Aubry qui lui demandait de "remonter le niveau de débat" dans la campagne présidentielle.
Cet échange a eu lieu à Lille au moment le président de la République, en visite pour ses voeux aux fonctionnaires, venait saluer la première secrétaire du PS, maire de la ville. "Si on pouvait remonter le niveau de ce débat, la République et la France y gagneraient", a affirmé Mme Aubry au chef de l'Etat.
"Faites le partage à François Hollande quand il parle de moi", a répondu le président, selon les sous-titres de i-Télé. "Oh ..., mais", a commencé à rétorquer la maire de Lille, le président lui lançant alors: "mais je partage votre avis d'ailleurs sur Accoyer".
M. Hollande "ne parle jamais de vous comme Mme (Nadine) Morano (ministre de l'Apprentissage, ndlr) ou M. (Bernard) Accoyer parlent de nous", a assuré Mme Aubry.
La première secrétaire du PS Martine Aubry avait estimé sur France Info que le président de l'Assemblée nationale "fait honte à notre République" quand il s'exprime comme il l'a fait en comparant les conséquences d'un rendez-vous raté en 2012 à celles d'une "guerre".
La veille, lors de ses voeux, M. Accoyer avait lancé à propos de 2012, après avoir mis en garde contre l'exhumation d'un "programme archaïque et utopique": "Si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre".
M. Accoyer a assuré qu'il ne regrettait pas ces propos qui ont provoqué un tollé à gauche. Il a accusé l'opposition d'en avoir fait une interprétation "partisane et déformée".