Il y a 50 ans, le 18 mars 1962, les accords signés à Évian-les-Bains, provoquaient le cessez-le-feu en Algérie.
Après de longues heures de négociations, les représentants du gouvernement français et les représentants du FLN (Front de libération nationale) algérien sont tombés d'accord. La France a fini par reconnaître l'indépendance de l'Algérie après avoir concédé cet accord dans le but d'assurer la sécurité des personnes et des biens français en Algérie.
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Le processus a été déclenché par le général de Gaulle qui affirmait dès 1959, le droit des Algériens à l'autodétermination. Outre le cessez-le-feu immédiat, les accords prévoient un référendum d'autodétermination - 99,72 % de "oui" le 1er juillet en Algérie, après celui qui approuve les accords d'Évian en métropole le 8 avril. L'indépendance sera proclamée symboliquement le 5 juillet, 132 ans jour pour jour après la prise d'Alger. Ahmed Ben Bella, premier chef d'État de l'Algérie indépendante, est libéré le jour même de la signature des accords qui fixent également un cadre de coopération aux deux États.
Un manque de commémorations
En France, parler de cette guerre reste encore et toujours compliqué, comme l'expliquait dernièrement Gérard Longuet, justifiant le manque de commémorations des accords de paix d'Evian en déclarant : "on comprend très bien que les appelés s'en souviennent mais les rapatriés s'en souviennent aussi. Nous nous inclinons devant leurs souffrances."
De l'autre côté de la méditerannée, aucune cérémonie officielle n'est inscrite sur le calendrier algérien. Encore aujourd'hui, les blessures de ceux qui se sont battus durant la guerre d'Algérie restent intactes, quelle que soit l'orientation des combattants.
Pour aller plus loin :
Guerre d'Algérie. Un récit, deux voix