L'écologiste grenoblois fait état de "révélations" sur les sondages commandés par l'Elysée
"L' ivresse sondagière" de N. Sarkozy
L'élu écologiste grenoblois Raymond Avrillier dénonce "l' ivresse sondagière" de Nicolas Sarkozy. Elle aurait coûté plus de 6 millions d'euros aux contribuables.
Raymond Avrillier a finalement réussi à obtenir de l'Elysée les sondages commandés entre juin 2007 et juillet 2009. Il a du recourir à la justice administrative qui a obligé la Présidence de la République à les lui communiquer. Il dénonce une véritable "ivresse sondagière" qui aurait coûté près de 6 millions d'euros aux contribuables.
1 sondage tous les 3 jours !
Raymond Avrillier affirme qu'en 2008, l'Elysée a commandé de très nombreux sondages. Notamment sur... Carla Bruni !
Parmi les questions rapportées par l'écologiste :
" Quels sont les évènements qui vous ont le plus marqué cette semaine ? … La rumeur sur son mariage avec Carla Bruni ", puis " Son mariage possible avec Carla Bruni ", puis quelques semaines après " Son mariage avec Carla Bruni ", puis quelques semaines plus tard : " Pensez-vous que Carla Bruni représente plutôt bien ou plutôt mal la France à l’étranger "
Selon Raymond Avrillier,
Patrick et Georges Buisson (PUBLIFACT et PUBLIOPINION) auraient touché 2 989 282 euros, sans la moindre mise en concurrence et appel d’offres. Patrick Buisson est le conseiller très controversé et très consulté de Nicolas Sarkozy. Pour en savoir plus sur le passé d'extrême droite de cette éminence grise présidentielle, lisez Rue 89 et Télérama.
On se souvient que ces sondages avaient attiré l'attention de la Cour des Comptes dès 2009. Elle suspectait l'absence de mise en concurrence, pourtant de règle pour toute commande publique.
Mais la Cour d'Appel de Paris s'était opposée à toute enquête judiciaire qui pouvait porter atteinte à l'inviolabilité statutaire du Président de la République Française.
De la même façon, Bernard Accoyer, Président de l'Assemblée Nationale, avait jugé irrecevable la demande d'une commission d'enquête parlementaire sur ce sujet délicat pour l'UMP.
Mais c'était compter sans la ténacité de "l'homme qui a fait tomber Carignon", le grenoblois Raymond Avrillier, réputé pour son acharnement procédurier.
Raymond Avrillier affirme cependant ne pas avoir obtenu la totalité des sondages réclamés. Il écrit : "après avoir refusé illégalement pendant 3 ans de communiquer les documents demandés, M. SARKOZY s’entête à violer l’injonction que lui a notifiée la justice administrative".
Pour en savoir plus, le site d'Europe Ecologie Les Verts Isère.