Les militants qui avaient réussi à s'introduire dans la centrale nucléaire de Cruas ont été relaxés.
Ils étaient poursuivis pour violation de domicile. Le tribunal a jugé cette qualification incorrecte et "mal choisie".
Les deux jeunes hommes étaient rentré dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Cruas en décembre dernier. Le tribunal correctionnel de Privas a pris la décision de les relaxer du fait d'un vice de procédure. Julien André, 39 ans, et Vincent Requelore sont sortis soulagés de l'audience. En janvier dernier, le parquet avait requis jusq'à six mois de prison avec sursis et 1 500 euros d'amende.
« Le tribunal a déclaré nulle la procédure et a retenu nos arguments sur la notification tardive des droits des prévenus, ainsi que la non-information des délits qui leur sont reprochés », a déclaré l'avocat de Greenpeace, Me Faro.
Un vice de procédure
« Durant toute leur garde à vue, on leur a signifié qu'on leur reprochait une intrusion sur un site intéressant la défense nationale, ce qui est passible de 6 mois d'emprisonnement », a dit l'avocat. Or, a-t-il ajouté, « ils ont été mis en examen et jugés notamment pour violation de domicile, ce qui est passible d'un an d'emprisonnement ».
Selon Me Faro, le tribunal de Privas « est allé plus loin » que le tribunal correctionnel de Troyes.
Le 21 février, celui-ci s'était déclaré «i ncompétent » pour juger neuf autres militants de Greenpeace qui s'étaient introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) en décembre 2011, renvoyant la balle au parquet.