Après la mort de 4 soldats Français, la presse régionale se déchaîne contre " le bourbier Afghan" .
Envisagé par Paris après la mort de quatre soldats vendredi, le retrait des troupes françaises du "piège" afghan avant l'échéance de 2014 est inéluctable, estiment samedi les éditorialistes de la presse régionale.
Pour la presse régionale, il est temps de quitter "le bourbier afghan"
Le Dauphiné Libéré titre tout simplement : " ils ont été assassinés"
Pour Didier Louis du Courrier picard, "poser la question de l'utilité de la présence de la France (...) c'est y répondre".
Le Journal de la Haute-Marne écrit, sous la plume de Patrice Chabanet, que "l'Afghanistan est devenu un piège (...) il faut partir, sans état d'âme. Aux Afghans de résoudre leurs problèmes, leurs contradictions et leurs conflits internes".
Avis partagé par Jean Levallois de La Presse de la Manche: "l'Afghanistan est un gâchis, et nous aurons sans doute à le regretter. Mais on ne sauve pas une population contre elle-même".
"Quels qu'en soient les prix politique et diplomatique, il est temps pour la France de quitter le bourbier afghan, de programmer un retour en bon ordre de nos forces armées exposées sur le terrain", renchérit Dominique Garraud dans La Charente libre.
"Le coût en vies humaines de notre contribution à la loyauté atlantique sur ce lointain théâtre est de moins en moins tolérable depuis que nos troupes ont en charge la région de Kapisa", juge Daniel Ruiz dans La Montagne.
François Martin remarque dans le Midi libre que "jusqu'ici, les Français sont restés relativement indifférents aux enjeux de la guerre afghane. Mais devant le tribut grandissant payé par notre nation, l'opinion publique pourrait vite basculer".
Election présidentielle oblige, "c'est donc la probable montée de l'émotion dans l'opinion publique qui pourrait bien conduire le chef de l'Etat à ordonner le repli de nos troupes", note Jacques Camus dans La République du Centre.
"Pression électorale, pression économique, pression humaine : le Président envisage à voix haute ce que l'opinion publique lui soufflait depuis quelque temps", résume Hervé Cannet dans La Nouvelle République du Centre-Ouest.
Le problème est que, "à défaut de l'avoir fait à froid, conformément aux besoins de la France, Nicolas Sarkozy se trouve aujourd'hui acculé à une retraite précipitée et sans gloire", commente Patrick Fluckiger dans L'Alsace.
"Aujourd'hui, l'accélération du calendrier de retrait, programmé pour 2014, apparaît à la fois inévitable et tardif. Désastreux en tout cas pour le moral des unités qui, depuis dix ans, se battent sur un terrain en croyant être utiles", fait valoir Olivier Picard des Dernières Nouvelles d'Alsace.
Attention, "on ne déchire pas l'image de la France dans la précipitation", avertit Hervé Chabaud de L'Union. Même souci chez Olivier Berger de La Voix du Nord: "Il s'agit désormais de réussir la sortie du pays. Or l'exercice est extrêmement périlleux. Il ne peut se précipiter ni s'improviser. Une force qui se replie est en état de faiblesse. Ultime".