Suite au jugement, l'association les amis des bêtes d'Aix-les-Bains a décidé de lancer une pétition.
Albertville : le procès de l'élevage de la honte.
Le procès de l'élevage de la honte, qui s'est tenu ce jeudi 17 nov au tribunal correctionnel d'Albertville. Au début de l'année, à Jarrier, les gendarmes et services vétérinaires découvraient un élevage de Dogs du Tibet dans lequel les chiens et chiots vivaient dans des conditions épouvantables.
Le 12 décembre dernier, le tribunal correctionnel d'Albertville condamnait les soeurs Barbe à de la prison avec sursis, de lourdes amendes et une interdiction d'exercer le métier d'éleveurs pendant 5 ans. Mais la notion "d'actes de cruauté" n'a pas été retenue : inacceptable pour l'association de défense des animaux "les amis des bêtes".
Lancée sur internet au lendemain du jugement, la pétition aurait déjà recueilli près de 18000 signatures. La liste des pétitionnaires a été transmise au palais de justice d'Albertville.
<< En vidéo, le reportage de Claudine Longhi et Bernard Portugal
"Quand on sait le nombre de cadavres (d'animaux) qui ont été retrouvés, cela nous semble un jugement qui n'est pas juste pour les animaux qui ont souffert chez ces personnes", explique la directrice des "amis des bêtes".
"L'élevage de la honte" : le jugement (12/12/2011)
Dans le procès de "l'élevage de la honte", le tribunal correctionnel d'Albertville a rendu son jugement ce lundi 12 décembre 2011.
Au début de l'année 2011 en Maurienne, les gendarmes et services vétérinaires découvraient un élevage de Dogs du Tibet dans lequel les chiens et chiots vivaient dans des conditions épouvantables. Ce lundi 12 décembre, les deux éleveuses, des soeurs jumelles, ont été condamnées à de la prison avec susrsis.
Jacqueline Barbe a écopé de 3 mois avec sursis, 2 mois pour sa soeur Françoise. Les deux éleveuses ont également interdiction d'exercer une activité en lien avec des animaux pendant 5 ans. Elles devront enfin verser près de 80 000 euros de dommages et interêts à des associations de défense des animaux.
Rappel des faits
Il y avait là quarante chiens, seize chiots, trois ânes, une dizaine de chevaux vivants et une quinzaine de cadavres de chiens. L'élevage se trouvait dans une maison isolée, à l'écart du village. Il était répertorié par les services vétérinaires du département depuis une dizaine d'années.
C'est à la suite d'une plainte déposée pour morsure de chien que la situation a été découverte :
"Quand nous sommes arrivés, on a eu l’impression de revenir au Moyen-Âge : il y avait des détritus partout, c'était de la terre battue dans la maison et il n’y avait pas d’électricité. On se demande encore comment la propriétaire pouvait vivre là-dedans », raconte l'un des participants à l'opération de "sauvetage".
A l'époque la propriétaire des animaux était dans un état de détresse psychologique tel qu'elle avait dû être hospitalisée d'office dans une structure spécialisée de Bassens.
L'intervention avait mobilisé beaucoup de monde : une quinzaine de gendarmes, l'équipe animalière du Service Départemental d'Incendie et de Secours, ainsi que le sous-préfet et le maire de la commune de Jarrier.
17 Novembre 2011 : le procès
Le jeudi 17 novembre, le procureur a requis 3 mois de prison avec sursis à l'encontre de Jacqueline Barbe, la propriétaire de l'élevage, ainsi que la confiscation définitive des animaux, l'interdiction de détenir un animal, l'interdiction d'exercer une activité en rapport avec les animaux et plusieurs contraventions à 100 euros et 300 euros d'amende. L'avocat de Mme Barbe a plaidé la relaxe en estimant qu'il n'y avait pas d'éléments intentionnels dans les faits incriminés.
L'association One Voice est satisfaite des réquisitions du procureur, notamment de l'interdiction définitive de détenir un animal et d'exercer une activité en lien avec eux. A la sortie de l'audience, Muriel Arnal, présidente de l'association a déclaré : "Nous nous réjouissons à la perspective que les chiens puissent bientôt être adopés définitivement par les familles au sein desquelles ils sont en train de se reconstruire". Certains se trouvent encore à la SPA d'Aix-les-Bains.