Une jeune femme avait perdu son emploi à la suite de nombreux retards. Elle avait alors attaqué la SNCF.
Le tribunal de grande instance de Paris tranche mardi la question de savoir si la SNCF doit ou non indemniser une femme de 25 ans qui affirme avoir perdu son emploi à Lyon en raison de retards répétés de trains, réclamant 45.000 euros de dommages et intérêts.
Embauchée comme secrétaire en CDI à temps partiel dans un cabinet d'avocat de Lyon en juin 2010, la requérante, qui habite Ambérieu (Ain), avait vu interrompue sa période d'essai le 22 juillet 2010. Dans un courrier, son employeur avait justifié sa décision en évoquant ses "nombreux retards", alors que son domicile était "très éloigné" de son lieu de travail.
La jeune femme, Soazig Parassols, a mis ces retards sur le compte de perturbations récurrentes sur la ligne SNCF reliant Lyon à Ambérieu, alors même qu'elle s'était efforcée de prendre un train plus tôt afin d'éviter tout contretemps.
Son avocat, Me David Metaxas, qui peut continuer à exercer son métier d'avocat malgré les charges qui pèse contre lui, avait épinglé six retards imputables à la SNCF entre le 22 juin et le 22 juillet 2010. Estimant qu'il y a eu "faute", il réclame quelque 45.000 euros de dommages et intérêts.
"30 à 35 affaires" de ce type
Selon l'avocat qui défend l'entreprise ferroviaire, Me Michel Bertin, quatre des six retards dénoncés, de seulement cinq minutes, n'empêchaient pas la jeune femme d'arriver à l'heure à son travail. Quant au cinquième, dû à un vol de cuivre, il n'était pas imputable à l'entreprise. Pour Me Bertin, la SNCF ne peut être tenue responsable que du contretemps du 22 juillet. Or, "un retard seul ne peut justifier un tel licenciement". Me Bertin a rappelé que la SNCF était visée chaque année par "30 à 35 affaires" de ce type, pour un milliard et demi de voyageurs transportés.
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