St-Jean-de-Maurienne (73) : Les élus se suspendent

Ce vendredi 3 février à 11H, les élus de la Maurienne se sont symboliquement suspendus au clocher.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
video title

video title

Maurienne (73) : Rio Tinto et l'électricité

Payer l'électricité au prix du marché pourrait être fatal à Rio Tinto à Saint-Jean-de-Maurienne. Cette énergie représente 30% du coût de production de l'aluminium. L'actuelle renégociation des tarifs avec EDF est donc capitale.

Pour montrer à tous que l'avenir de la Maurienne est suspendu à une décision, les élus du secteur se sont "accrochés" à la tour du clocher de Saint-Jean devant la foule, avec une banderole rappelant que l'avenir de Rio Tinto se joue maintenant. En fait, cet avenir est lié à une négociation entre le groupe minier et EDF.

Implantée depuis 104 ans, l'usine Rio Tinto de Saint-Jean-de-Maurienne avait conclu un accord de fourniture d'électricité avec EDF, en 1984. A l'époque, elle appartenait au groupe Péchiney. Ce contrat arrive à échéance fin 2013-début 2014 mais doit être renégocié et ces négociations piétinent.

Une électricité bon marché est indispensable aux usines d'aluminium qui produisent

le métal blanc par électrolyse. Cette technologie explique que traditionnellement la production d'aluminium s’est développée dans les zones de montagne, où l'électricité n'est pas chère grâce aux barrages.

Cette énergie représente 30% du coût de production de l'aluminium et si l'usine de Saint-Jean devait payer le prix du marché, cela représenterait plus de 50 millions d'euros en plus sur sa facture.

L'usine de Saint-Jean-de-Maurienne était l'un des joyaux du groupe français d'aluminium

Péchiney, avalé en 2003 par son concurrent canadien Alcan, lui-même repris quelques

années plus tard par Rio Tinto.

Une éventuelle fermeture "n'est pas une menace en l'air", affirmait récemment un dirigeant au quotidien Les Echos.

Pour s'en rendre compte il suffit de jeter un œil sur l'actualité du secteur : le producteur d'aluminium Zalco est tombé en faillite à la fin de l’année dernière et Alcan doit fermer ce mois-ci une usine au pays de Galles.

L'usine d'aluminium de Saint-Jean-de Maurienne est la plus vieille du dispositif

de Rio Tinto dans le monde. Avec son centre de recherche, le site emploie 600 personnes et représenterait plus de 2.200 emplois indirects en Maurienne.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information