Jeudi 13 septembre, le GIPN a neutralisé une mère de famille retranchée avec ses trois enfants.
Le Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) a libéré jeudi soir trois enfants et neutralisé une mère de famille retranchée depuis le début d'après-midi, munie d'un couteau, dans son appartement à Saint-Martin-d'Hères, dans la banlieue de Grenoble, a annoncé la police.
Peu avant 20H00, un des enfants a ouvert une fenêtre, sur la façade à l'arrière de l'appartement, contre laquelle le GIPN a dressé une échelle, a expliqué la police. Des membres du GIPN ont alors exfiltré les trois enfants, un garçon et deux filles, âgés de 5, 7 et 11 ans. Puis ils ont pénétré dans l'appartement où ils ont neutralisé la mère de famille, âgée de 29 ans, et qui présente des "troubles psychologiques". "Elle s'est débattue et le GIPN a dû utiliser un Taser pour être sûr qu'elle ne retournerait pas le couteau contre elle", a indiqué la police lors d'un point de presse informel.
Les enfants sains et saufs
"Les enfants sont en bon état de santé", a-t-on ajouté. Ils vont soit être pris en charge par la famille, soit être placés si le parquet le décide. La mère, "psychologiquement fragile", selon le secrétaire général de la préfecture, Frédéric Périssat, devait être prise en charge par les enquêteurs de la brigade familiale.
Elle s'était retranchée dans l'appartement en début d'après-midi mais n'avait proféré de menaces ni contre elle ni contre ses enfants, a souligné M. Périssat.
Selon la police et la préfecture, les trois enfants étaient déscolarisés depuis la rentrée scolaire. Et le père de famille n'avait pas pu exercer son droit de visite. Des fonctionnaires du Comité dauphinois d'Action socio-éducative s'étaient donc rendus jeudi en début d'après-midi chez la mère de famille pour procéder à une prise de contact et vérifier la situation familiale, à la demande du parquet. Ils étaient accompagnés de la brigade de protection des mineurs de la police.
Quand ils se sont présentés devant l'appartement, la mère avait entrebaillé la porte et l'avait refermée aussitôt. Un serrurier a été appelé et après avoir ouvert la porte, il a été menacé par un couteau. La décision a alors été prise d'appeler le GIPN, arrivé sur place en milieu d'après-midi.
Le frère de la mère de famille a lui aussi été appelé, à la demande des enfants qui circulaient librement dans l'appartement et qui ont fait passer des messages sous la porte à destination du négociateur du GIPN, a expliqué M. Périssat.
Un périmètre de sécurité avait été dressé tout autour de la résidence, constituée d'immeubles HLM des années 70, a constaté une journaliste de l'AFP.