Un fonctionnaire de police auteur d'une arrestation musclée devant la justice.
En mars 2008, après une soirée du festival Vidéoformes, l'artiste franco columbienne Triny Prada est expulsé d'un bar et son appareil photo est brisé...En novembre 2008, elle est condamné pour ivresse manifeste sur la voie publique mais aujourd'hui, c'est le policier qui aurait jeter son appareil ph
Il y a 4 ans, l'artiste vidéaste colombienne Triny Prada, invitée du festival Vidéoformes, était arrêtée dans un bar à Clermont-Ferrand, molestée, puis condamnée à une amende pour ivresse sur la voie publique. Elle avait porté plainte contre un fonctionnaire de police auteur de cette arrestation musclée.
Dans la nuit du 12 au 13 mars 2008, la vidéaste colombienne Triny Prada va boire un verre avec d'autres artistes ainsi que le président du festival au café du commerce, à Clermont-Ferrand.
Dans ce même bar, quelques minutes plus tôt, un groupe indésirable importune le barman. Huit fonctionnaires de police débarquent alors dans le bar et extirpent manu militari un certain nombre de personnes présentes dans l'établissement.
Au cours de cette opération musclée, l'artiste colombienne Triny Prada est molestée et arrêtée, son appareil photo brisé. Elle sera ensuite menottée, placée en garde à vue et passera la nuit en cellule de dégrisement.
Triny Prada contestant l'accusation d'ivresse manifeste sur la voie publique, l'affaire passe devant le juge de proximité. En novembre 2008, l'artiste est condamnée à payer une amende de 100 euros.
Avec son avocat, elle décide alors de se porter partie civile et dépose plainte directement devant le juge d'instruction contre le fonctionnaire de police incriminé pour dégradations volontaires. Il comparaissait le 26 juin devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.
Celui-ci devait se prononcer sur la dégradation volontaire de bien d'autrui. Si le policier avait jetél'appareil photo au sol, il aurait outrepassé son devoir : c'est la thèse retenue par la commission nationale de déontologie et de sécurité qui a été saisie de l'affaire....
Lors de l'audience, les policiers du commissariat de Clermont étaient venus en nombre soutenir leur collègue. "Trente années de services et pas un dérapage, Daniel Chevalier n'a rien à faire ici " expliquent-ils, et son avocat plaide la relaxe.
Le jugement a été mis en délibéré au 9 juillet.
Voir le reportage de Pierre-Olivier Belle et Valérie Mathieu.
.