Mercredi 12 septembre, le procureur a livré trois informations principales concernant l'enquête.
Tuerie de Chevaline : le point du procureur
Ce mercredi 12 septembre, le procureur Eric Maillaud a donné une conférence de presse au palais de Justice d'Annecy. Il a donné 3 informations principales : les pistes retenues, l'audition ulétrieure de la fillette, et la restitution des corps aux familles.
Avant de partir pour l'Angleterre, Eric Maillaud, le procureur d'Annecy, a souhaité rencontrer la presse pour faire un point sur l'enquête. Il a donné trois informations principales : les pistes retenues, l'audition ultérieure de la petite fille, et la restitution des 4 corps aux familles.
Les enquêteurs français privilégient trois pistes dans la tuerie de Chevaline, en Haute-Savoie : celle d'un crime lié aux activités professionnelles du père, la piste familiale, et celle de l'Irak, pays d'origine de la famille Al-Hilli.
"Il y a trois grands axes à privilégier : le métier, la famille, et l'Irak", a dit le procureur Eric Maillaud, évoquant ces "trois pistes essentielles" lors de la conférence de presse tenue au Palais de Justice d'Annecy ce 12 septembre.
"Il n'y a pas de suspect actuellement, mais il y a des pistes. Il y a trois pistes possibles, les hiérarchiser c'est très difficile", a-t-il insisté.
"Il y a la piste de ce conflit familial entre les deux frères, sur fond d'héritage. Il y a des éléments sur ce conflit financier, dont Zaïd, le frère résidant en Grande-Bretagne, nie l'existence. Les policiers l'ont longuement entendu depuis samedi comme "témoin" libre.
"On a la piste de la profession d'ingénieur de M. al-Hilli", a ajouté le procureur. Saad al-Hilli travaillait dans l'aéronautique.
"Et on a la piste de l'Irak, ses origines", a-t-il expliqué, confiant les difficultés à travailler avec ce pays. "On ne sait pas comment travailler avec l'Irak de manière fiable", a-t-il dit.
"Il faut arrêter de fantasmer. L'Irak ne signifie pas automatiquement services secrets", a ajouté à son côté le lieutenant-colonel Benoît Vinnemann, à la tête de la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry, en charge de l'enquête.
Les théories les plus diverses ont en effet été évoquée en marge de l'enquête, comme le fait que M. al-Hilli ait pu être un espion.
La fillette bientôt entendue
La fillette de 7 ans grièvement blessée dans la tuerie de Chevaline, en Haute-Savoie, ne sera entendue que lorsque son état de santé le permettra, a aussi expliqué le procureur.
Son audition ne sera possible qu'à sa sortie complète du coma artificiel, mais "sa phase d'éveil est délicate", a-t-il ajouté.
Les enquêteurs espéraient entendre rapidement la fillette, dont l'audition devra être menée par des experts habitués à recueillir la parole des enfants.
Zainab, dont le pronostic vital était engagé le soir du drame, a reçu des coups extrêmement violents à la tête et une balle dans l'épaule, au moment de la tuerie au cours de laquelle ses parents ont été tués dans leur voiture.
Elle est la seule à avoir vu le ou les assaillants tuer son père, sa mère, sa grand-mère et un cycliste français, qui ont tous reçu deux balles dans la tête, et à pouvoir donner leur nombre et leur description.
Les auditions de sa soeur Zeena, 4 ans, restée cachée pendant la fusillade parmi les bagages, aux pieds de sa mère, ont seulement permis de confirmer qu'elle était en voiture avec son "papa", sa "maman" et "sa soeur".
Elle "a entendu mais n'a rien vu" du drame et a donc été incapable de fournir des éléments utiles à l'enquête.
Enfin, Eric Maillaud a confirmé que les corps des quatres victimes de la tuerie de Chevaline avaient été restitués à leurs familles.