Les lieux du crime ont été passés au peigne fin, les analyses permettront peut-être d'éclaircir ce crime mystérieux
Les expertises balistiques, qui devraient être menées rapidement après la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie), permettront de vérifier si les étuis de balle et les balles ou résidus de balle retrouvés sur place ont été tirés par la même arme.
Les gendarmes spécialistes de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) vont donc comparer les micro traces laissées sur ces étuis de balles. Le canon rayé d'une arme de poing (revolver ou pistolet automatique), d'épaule (carabine) ou de fusil d'assaut laisse une empreinte unique sur chaque balle lors du passage dans ce canon et constitue la signature de cette arme.
Il suffit de comparer les empreintes de chaque balle au microscope pour déterminer à coup sûr, comme pour des empreintes digitales ou l'ADN, si celles-ci correspondent.
Par ailleurs, les spécialistes de la police scientifique française ont mis au point une base de données, dénommée "Cible" (Comparaison et Identification Balistique par Localisation des Empreintes) qui recense plus de 20.000 références de balles, répertoriées lors des examens de balistique.
A chaque nouvelle expertise, ces spécialistes ont ainsi la possibilité de comparer ces nouvelles empreintes à celles déjà stockées et de savoir si ces balles ou leurs étuis ont déjà été tirés précédemment par la même arme.
Dans les autres pays de l'Union Européenne, on utilise une base de données balistiques d'origine canadienne, le système IBIS (Integrated ballistic identification system) qui peut être organisée en réseau.