Un téléphérique entre Fontaine et Lans-en-Vercors

ce projet de transport par câble est une première en France. Il est prévu pour 2014.

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Grenoble : la Métro lance le transport par câble

Le transport par câble, on en parle beaucoup pour résoudre les problèmes liés a la pollution. A Grenoble, plusieurs dossiers et propositions ont été étudiés, dont Gières, et Chamrousse. Finalement, la Métro a tranché : le Vercors est le grand gagnant.

Après le bus et le tramway, l'agglomération grenobloise veut se lancer dans le téléphérique, avec un projet de 10 km de long vers le plateau du Vercors qui doit permettre à l'horizon 2014 à plusieurs milliers de voyageurs de se rendre au travail par la voie des airs.

Ce projet de téléphérique, qui serait une première en France, doit relier Lans-en-Vercors (Isère) à la ville de Fontaine, dans l'agglomération grenobloise, en 29 minutes. La capacité de transport prévue est de 2.400 personnes par heure pour une vitesse de 20 km/h. Les télécabines graviront un dénivelé positif total de 1.380 mètres et disposeront d'une connexion avec la ligne A du tramway grenoblois.


 "Nous avons un avant-projet qui montre que c'est faisable. Nous envisageons une mise en service pour la fin 2014, sous réserve qu'il n'y ait pas 50 recours" devant les tribunaux, a annoncé lundi Marc Baïetto, président de Grenoble-Alpes Métropole ("La Métro") au cours d'une conférence de presse.


 La ville de Grenoble compte déjà un des premiers téléphériques urbains du monde, à vocation purement touristique, qui relie le centre-ville à la colline de la Bastille. Inauguré en 1934, il a transporté 325.000 passagers en 2011. La liaison par câble avec le Vercors sera d'une toute autre ampleur et devra transporter au moins 1 million de passagers chaque année pour espérer être rentable.
 

L'objectif est de réduire massivement le trafic automobile sur les deux routes étroites et sinueuses reliant Grenoble à l'est du Vercors, aujourd'hui estimé à 9.000 véhicules par jour. Avec une gare intermédiaire prévue à Saint-Nizier-du-Moucherotte, la population desservie par la liaison est estimée à 11.000 habitants.

"Plus de 40% de la population active descend chaque jour travailler dans l'agglomération. Vice-versa, les week-ends, le Vercors est une terre d'accueil pour de nombreux grenoblois", a souligné Pierre Buisson, président de la communauté de communes du Vercors. "Ce projet vient à point nommé pour combattre le tout-voiture", a-t-il estimé.


Le coût du projet est évalué à 40 à 50 millions d'euros, et devra être financé entièrement par des fonds privés car "les finances de La Métro ne nous permettent pas d'y aller seuls", indique M. Baïetto.


 Un appel à candidatures devrait être lancé aux opérateurs privés "avant l'été" pour un début des travaux espéré dans un an, selon lui. "J'ai vu des (groupes) privés qui m'ont dit qu'ils étaient prêts à venir investir", a assuré le président de La Métro. A terme, si elle rencontre le succès espéré, la liaison pourrait être prolongée vers l'Est et le massif de la Chartreuse.

"Le câble à Grenoble apparaît comme une évidence", a souligné Michel Issindou, président du syndicat mixte des transports en commun (SMTC). Dans cette ville encerclée de montagnes, les élus locaux planchent sur des projets de téléphérique depuis les années 70. Une liaison avec la station de ski de Chamrousse, située juste au-dessus de Grenoble, avait notamment été envisagée.


 La liaison avec le Vercors a finalement été retenue en raison de sa facilité de réalisation sur une zone non urbanisée. "Il n'y a pas d'habitation à proximité. A Chamrousse, on avait eu une levée de boucliers de ceux qui se sentaient survolés par le projet", a souligné M. Baïetto.


 Des transports urbains par câbles existent déjà dans plusieurs villes dans le monde, comme à New York ou Medellin (Colombie). L'entreprise Poma, située à Voreppe, près de Grenoble, est un des leaders mondiaux de ce mode de déplacement "doux".

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