Dans le cadre d'un tir de défense autorisé, une louve a été touchée, lundi 17 septembre à 8h15.
L'animal, qui tentait de s'en prendre à un troupeau, a été tué. Un tir de défense autorisé par la préfecture de Haute-Savoie. Le loup est une espèce protégée et les tirs contre ces carnivores sont très rigoureusement réglementés.
2012 est l'année où le nombre d'attaques de loups est le plus important, depuis le retour de la bête en Haute-Savoie en 2004. A ce jour, 78 constats de dommages sur des troupeaux domestiques ayant fait 187 victimes ont été recensés. Les attaques se situent pour la plupart sur le massif Bornes-Aravis-Tournette.
L'abattage comme dernier recours
Le dispositif d'intervention sur la population de loups, espèce protégée, est gradué et comporte des étapes successives : protection des troupeaux, effarouchement, tir de défense dans les secteurs soumis à des dommages importants, tir de prélèvement.
Conformément à l'arrêté ministériel du 9 mai 2011, depuis le début de l'été, le préfet de
A la suite de ce dernier tir de défense, l'opération de tir de prélèvement, sous contrôle de l'Office National de la Chasse, est interrompue.
Une "mascarade" pour les défenseurs des animaux
L'association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) dénonce dans un communiqué "une mascarade", alors "qu'officiellement et légalement" le loup est toujours protégé par le droit français et européen.
"Cette mascarade, avec les tirs de défense qui se transforment en chasse à l'affût au loup, a son pendant avec les tirs de prélèvement, qui localement se transforment en battue au loup réunissant le banc et l'arrière banc des fédérations de chasse", écrit l'association.
Quatre loups tués légalement en 2012
Le 8 septembre, une louve avait été abattue dans les Alpes-de-Haute-Provence, en exécution d'un arrêté de prélèvement, portant à quatre le nombre de loups "prélevé" en France en 2012.
La France compte une population d'environ 200 loups, que les éleveurs, principalement dans le Sud-Est, accusent régulièrement de décimer leurs troupeaux.
La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a annoncé fin juillet l'ouverture d'un processus de concertation dans la perspective d'un nouveau plan national d'action sur le loup, qui succédera en 2013 au plan actuel, couvrant la période de 2008 à 2012.