C'est un événement passé inaperçu mais d'importance pour Grenoble. Lundi 1er juillet, la ministre grenobloise de la Recherche, Geneviève Fioraso, a signé le renouvellement de la Convention intergouvernementale de l'Institut Laüe Langevin (ILL), qui lie la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
C'est une signature qui marque la prolongation pour 10 ans de l'accord fondateur de l'ILL et, pour l'occasion, à Paris, les Ambassades avaient envoyé leurs représentants.
L'ILL fait partie du paysage de Grenoble avec, sur le bord de l'autoroute, sa mini centrale nucléaire aux portes de l'agglomération. Ce très grand instrument de recherche a été installé en janvier 1967, dans la capitale des Alpes, sous l'impulsion de l'Allemagne et de la France, grâce à la coopération du prix Nobel Louis Néel et de son collègue, le professeur Heinz Maier-Leibnitz. Le Royaume-Uni les a rejoints en 1974. Depuis, 12 pays ont conclu un partenariat scientifique avec l'Institut: l'Espagne, la Suisse, l'Autriche, l'Italie, la République Tchèque, la Suède et la Hongrie, la Belgique et la Pologne, la Slovaquie et le Danemark et, plus récemment, l'Inde.
1500 chercheurs par an
Leader mondial en sciences et technologies neutroniques, l'ILL possède l'une des sources de neutrons les plus puissantes au monde, avec des applications allant de la physique fondamentale à la biologie en passant par la cristallographie, la chimie ou la science des matériaux. Chaque année, quelque 1500 chercheurs venus d'une quarantaine de pays viennent conduire leurs travaux à l'ILL. L'Institut Laüe Langevin offre également un accès privilégié à ses équipements de pointe et à ses équipes d'experts aux industriels qui ont des besoins de R&D.
"Aujourd'hui, plus que jamais, a expliqué la ministre, face aux grands défis scientifiques, technologiques, économiques et sociétaux, nous devons apporter une réponse collective et internationale."