Une toute nouvelle structure dans le paysage hospitalier isérois: un hôpital de jour d'addictologie a été inauguré, ce mardi 13 mai, à Saint-Egrève, dans l'agglo de Grenoble. Le Docteur Jean-Claude Exbrayat, psychiatre addictologue au centre hospitalier Alpes-Isère, en est le responsable.
Trois hôpitaux de jour dédiés à l'addictologie viennent d'ouvrir en Rhône-Alpes: à Lyon, Saint-Etienne et Saint-Egrève. Cette dernière structure est le fruit d'une coopération entre le CHU de Grenoble et l'hôpital psychiatrique. Le docteur Jean-Claude Exbrayat est le responsable de ce pôle "handicap, addictologie, réhabilitation". Il traite de toutes les formes d'addictions. A des substances: alcool, tabac, drogues... ou comportementales: addiction au jeu, au travail, au sport, etc... Il ne s'adresse donc pas uniquement aux toxicomanes mais à toutes les personnes qui ressentent un malaise physique et/ou psychique quand elles sont privées d'une substance ou d'une activité à laquelle elles sont devenues dépendantes. Le panel des addictions est "extrêmement large, transversal"
Maillon manquant entre le suivi en ambulatoire et l'hospitalisation
L'hôpital de jour est une alternative à l'hospitalisation complète. Il permet d 'accueillir plus de patients et, surtout, de leur proposer un programme personnalisé. Adressé par son médecin traitant, le patient est reçu par une équipe qui évalue son addiction. Un projet de soin personnalisé est alors élaboré avec les médecins, psychologues, infirmiers. Il se décline sous forme d'ateliers thérapeutiques incluant le repas, lui aussi thérapeutique. Le patient est pris en charge de une à cinq demi journées par semaine sur une durée de trois mois. Ce protocole ou "contrat" de soins est ensuite reconduit, adapté en fonction de la pathologie et de l'évolution de l'état du patient.
Pour le Docteur Jean-Claude Exbrayat, "énormément de pathologies sont liées aux addictions". C'est particulièrement vrai chez les jeunes pour qui ces addictions peuvent représenter un véritable handicap. Elles sont "considérées comme péjoratives" par la société.
Extrait du 19/20 de France 3 Alpes