Le serious game, ou "jeu sérieux" en Français, est une nouvelle façon d'aborder la formation en entreprise. Grâce à un jeu virtuel, les salariés profitent d'une mise en situation ou quand le numérique se met au service des sociétés. A GEM, des étudiants tentent d'imaginer ces jeux.
Comme les enfants jouent à la marchande, les étudiants jouent à devenir manager dans un environnement virtuel. Grâce à Hélène Michel, professeure à Grenoble Ecole de Management, le serious game a fait son entrée depuis quelques temps déjà dans l'établissement. Le jeu est aujourd'hui utilisé dans les cours. L'étudiant est mis en situation, il devient donc acteur et profite d'un debriefing individuel.
Au début, cette approche a soulevé quelques réflexions. "Dans leur esprit, le jeu était associé à la notion de plaisir, et jouer en cours c'était réducteur", explique Hélène Michel. "On obtient véritablement leur adhésion qu'à partir du moment où ils intègrent l'idée que dans les entreprises aussi, on joue, et de plus en plus. Dans le monde du travail, le serious game est devenu une réalité. Les étudiants d'aujourd’hui ont d'ailleurs toutes les chances d'être sélectionnés et recrutés via des jeux. Alors, autant qu'ils s'y mettent le plus tôt possible".
Effectivement, le "jeu sérieux" est souvent utilisé pour former les salariés d'une entreprise. Un peu comme un pilote d'avion devant son simulateur de vol, ils sont confrontés à une situation.
En cette fin avril, les étudiants en Master section Ressources Humaines à l'Internationale de GEM doivent imaginer des jeux sérieux. Ils ont cinq jours pour le faire. Thème de ce concours: la gestion des différences de culture entre salariés d'une même entreprise.
Reportage Christian Deville et Joëlle Ceroni