Delphine Ponnelle a participé à la cérémonie du 14-Juillet à Paris ce mardi. "Une fierté" pour cette infirmière du Nord-Isère selon qui il reste "du travail à faire" pour la reconnaissance du personnel soignant après la crise du coronavirus.
Un 14-Juillet au format réduit, en l'honneur des armées et du monde soignant. Le traditionnel défilé militaire de la fête nationale a laissé la place à un mini-défilé confiné place de la Concorde à Paris. Dans les rangs des 2 500 invités à la cérémonie, il y avait Delphine Ponnelle, infirmière au Groupe hospitalier Nord-Dauphiné (GHND) en Isère.
Infirmière hygiéniste au sein de l'équipe de prévention du risque infectieux associé aux soins, elle a été choisie par la préfecture iséroise sur conseil de l'Agence régionale de santé (ARS), rapporte le GHND. Elle a représenté les soignants du département lors de cette cérémonie présidée par le chef de l'Etat, Emmanuel Macron. "C’est l’ensemble de la communauté hospitalière du GHND qui est honorée pour sa mobilisation et sa solidarité lors de cette crise sanitaire dont nous sortons grandis", affirme Isabelle Perrin, directrice des soins du GHND dans un communiqué.
"Il y a encore du travail à faire"
Delphine Ponnelle a été mobilisée pendant toute la crise sanitaire, notamment dans les 11 Ehpad du groupe dont celui des Pivolles qui a payé un lourd tribut au coronavirus. "On a accompagné du mieux qu'on a pu les établissements qui avaient des cas de Covid pour éviter la propagation au sein des établissements, de certaines unités ou certains services. On a été aussi sur le front pour sensibiliser, former, informer tout au long de ces semaines très ardues aux niveaux psychologique et physique", résume l'infirmière dans ce même communiqué.
Sa participation à la cérémonie du 14-Juillet représente "une fierté" pour Delphine Ponnelle, estimant malgré tout auprès de nos confrères de France Bleu Isère qu'"il y a encore du travail à faire (pour la reconnaissance du personnel soignant)".
Un constat que partagent certains personnels du secteur qui attendent plus en faveur du secteur hospitalier après le Ségur de la santé. "Pour l'instant, l'heure n'est pas à la réjouissance mais à la déception, déception d'autant plus grande que les attentes étaient fortes", a estimé dans un communiqué la CGT, pour qui le Ségur "n'a pas permis de traiter de l'ensemble des problèmes". La veille, Delphine Ponnelle avait participé à la soirée de remerciement au personnel de santé mobilisé lors de la crise du coronavirus en présence du ministre de la Santé, ancien député de l'Isère, Olivier Véran.