Sintertech, l'équipementier automobile basé à Pont-de-Claix et Veurey-Voroise, est en cessation de paiement. L'entreprise a été placée en redressement judiciaire ce 27 mars 2019. Elle a six mois pour trouver un repreneur et sauver ses 300 emplois, dont 230 en Isère.
Ce 27 mars 2019, Thierry Morin, propriétaire de Sintertech, sort de l'audience du Tribunal de commerce de Grenoble sous les huées des salariés.
Il vient de se voir signifier le placement en redressement judiciaire de son entreprise. 300 emplois sont menacés. 230 rien qu'en Isère.
Un savoir-faire spécifique
Leader français de la métallurgie des poudres, l'entreprise travaille pour le secteur automobile. Elle fabrique des pièces non par usinage mais par frittage.
En faisant chauffer de la limaille métallique. Un savoir-faire spécifique. Sintertech produit surtout des éléments pour les boîtes de vitesse des véhicules diesel.
Victime de la crise du diesel ?
En 2013, Sintertech est rachetée à l'américain Federal Mogul par Thierry Morin. Pour un euro symbolique.
Les années suivantes, pour restaurer l'équilibre financier, le nouveau patron supprime 130 emplois.
De 2016 à 2018, l'entreprise revient à l'équilibre.
Mais aujourd'hui, Sintertech se retrouve de nouveau en cessation de paiement. La crise du diesel est passée par là.
Et le syndicat CGT dénonce "une absence d'anticipation".
Pour évaluer l'avancée du projet de redressement, le Tribunal de commerce de Grenoble a fixé une nouvelle audience le 29 mai prochain.