Accident mortel en Isère : une autopsie du conducteur prévue en début de semaine

Suite à l'accident qui a fait cinq morts ce dimanche à Morette en Isère, une autopsie du conducteur a été ordonnée par le parquet de Grenoble. Le véhicule a fait une sortie de route dans la nuit, s'écrasant contre un arbre. Ses cinq jeunes occupants sont décédés.

Depuis le drame survenu vers 3h du matin ce dimanche, à Morette, une petite commune de l'Isère, tout le monde cherche à comprendre les circonstances de l'accident qui a coûté la vie à cinq jeunes hommes, dont quatre militaires et un adolescent de 15 ans.

L'enquête a été confiée à la compagnie de gendarmerie de Saint-Marcellin. 

"Une autopsie ordonnée par le parquet de Grenoble sur le conducteur du véhicule doit avoir lieu en début de semaine", a indiqué ce dimanche Marianne Thirard, procureur de la République adjoint. Celle-ci "donnera lieu à des prélèvements toxicologiques. Les résultats seront connus en fin de semaine prochaine", a précisé la magistrate.

A Morette, grand chemin royal, il reste des débris de la voiture dans le fossé, en contre-bas de la départementale 153.

Il suffit de se rendre sur les lieux pour imaginer la violence du choc. La voiture, une BMW, s'est encastrée contre un arbre après une sortie de route dans un virage où la vitesse est limitée à 70 km/h.

Le moteur git dans l'herbe. Un morceau de parebrise est toujours plaqué contre un arbre. Des clés, un sac ont été éjectés de l'habitacle.

Le conducteur était un militaire du 93e régiment d'artillerie de montagne de Varces. Trois autres passagers faisaient partie de ce même corps d'armée. Ils étaient âgés de 18 à 22 ans. Une cinquième personne, un adolescent de 15 ans, était lui aussi présent dans la voiture. Tous étaient déjà morts lorsque les secours sont arrivés sur place.

Le maire de Morette, Franck Doriol, n'a pas caché son émotion, car l'adolescent était connu dans la commune, lui qui vivait à Cras, un village limitrophe. 

"Il était à l'école à Morette et savoir sa famille dans le deuil, dans ce terrible accident...", confiait-il ce matin au micro de France 3 Alpes, ceint par l'émotion. "On ne connait pas les autres victimes, mais on prend part à la peine des familles. On n'est pas habitué à des drames de la sorte. On est formé à y faire face mais on fait comme on peut et c'est dur pour un petit village", ajoutait Franck Doriol.