Affaire Mila : le parquet de Vienne ouvre une enquête après de nouvelles menaces contre l'adolescente iséroise

L'adolescente iséroise Mila a été la cible de nouvelles menaces sur les réseaux sociaux après avoir posté une vidéo dans laquelle elle réitère des propos violents sur l'Islam. Le parquet de Vienne a ouvert une enquête.

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Le parquet de Vienne vient d'ouvrir une enquête "diligentée des chefs de menaces de mort par écrit et harcèlement électronique" dont est victime l'adolescente iséroise Mila, a annoncé la procureure de Vienne Audrey Quey dans un communiqué ce dimanche 15 novembre.

Le communiqué précise également que l'enquête a été "confiée en co-saisine à la division de lutte contre les crimes de haine de l'office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides, les crimes de guerre et les crimes de haine, ainsi qu'à la section de
recherche de la gendarmerie nationale de Grenoble
".

Mila, 16 ans, s'était fait connaître en janvier dernier pour avoir posté sur les réseaux sociaux une vidéo critiquant de manière virulente l'Islam, à la suite de quoi l'adolescente avait subi une campagne de cyberharcèlement, comprenant des messages homophobes, misogynes et d'appel au meurtre.
 
Une nouvelle vidéo postée par l'intéressée ce week-end sur Instagram, aux propos semblables à ceux tenus en janvier, a remis le feu aux poudres. Sur Twitter, Mila a ainsi partagé avec ses followers un message reçu d'un internaute la menaçant de lui "faire une Samuel Paty", en référence au professeur assassiné le 16 octobre dernier.
 

"Ce n'est plus de la controverse, c'est de la persécution"

Des messages violents qui ont attiré l'attention de Marlène Schiappa. "Ce n’est plus de la controverse c’est de la persécution, contre une mineure qui plus est", s'est indignée la ministre sur Twitter. Dans la vidéo publiée ce week-end, et retirée depuis, l'adolescente lance : "Surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, je les ai toujours pas sortis", en réaction aux attaques dont elle est régulièrement la cible.

Peu après ses déclarations de janvier, l'adolescente avait été attaquée en justice pour "provocation à la haine", des accusations classées sans suite par le parquet de Vienne.

Invitée sur le plateau de Quotidien peu après le début de l'affaire, Mila avait affirmé "son droit au blasphème", tout en s'excusant auprès des personnes qu'elle a pu blessées : "Je regrette la vulgarité", avait-elle alors déclaré à propos de ses propres mots.

"Les auteurs de ces menaces, une fois identifiés, seront poursuivis en justice, promet le communiqué du parquet de Vienne. Ils encourent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende."
 
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