ISERE. Affaire Mila : le parquet classe "sans suite" les accusations de "provocation à la haine"

Le parquet de Vienne a décidé du "classement sans suite" des accusations de "provocation à la haine" à l'encontre de la jeune iséroise Mila qui avait critiqué l'islam.

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La jeune iséroise Mila ne sera pas poursuivie pour les propos qu'elle a tenus et qui lui ont valu des menaces de mort. Le parquet de Vienne a annoncé jeudi matin avoir classé sans suite les accusations de "provocation à la haine" à son encontre. 

"Les investigations conduites aux fins d'exploitation des propos diffusés, d'analyse de leur dimension contextuelle, de la personnalité de leur auteure et des finalités poursuivies, n'ont révélé aucun élément de nature à caractériser cette infraction pénale", détaille le procureur de la République de Vienne dans un communiqué. 

L'adolescente de 16 ans Mila avait dû être déscolarisée après avoir été menacée de mort sur les réseaux sociaux en raison de propos hostiles à l'islam diffusés sur Instagram. 
 

Deux enquêtes avaient été ouvertes : l'une vise toujours les menaces de mort reçues par la jeune adolescente, l'autre avait pour objet de déterminer si les propos de l'adolescente relevaient de la "provocation à la haine" raciale. C'est cette enquête que le parquet a classé sans suite.

Le parquet ajoute que l'enquête "a démontré que les propos diffusés, quelle que soit leur tonalité outrageante, avaient pour seul objet d'exprimer une opinion personnelle à l'égard d'une religion, sans volonté d'exhorter à la haine ou à la violence".

La seconde enquête ouverte, pour identifier et poursuivre les auteurs des menaces de mort reçues par l'adolescente, est quant à elle toujours en cours. 
 

Cette affaire avait suscité de nombreuses réactions. La Garde des Sceaux Nicole Belloubet a créé un tollé en estimant d'abord que les propos de la jeune fille relevaient d'une atteinte à la "liberté de conscience", avant de reconnaître une "maladresse" et défendre le "droit de critiquer une religion". 
 

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