Après l'arrestation et l'incarcération ce vendredi 10 mai 2019 de trois jeunes soupçonnés d'avoir braqué Alain Moyne-Bressand il y a deux mois, le maire de Crémieu, ancien député de l'Isère, réagit. Ces trois jeunes, il les connaît bien.
Ils ont 17, 19 et 20 ans. Ils ont été interpellés et incarcérés dans le cadre de l'enquête sur le braquage dont ont été victimes le maire de Crémieu, Alain Moyne-Bressand et son épouse le 2 mars dernier.
Ces trois jeunes, Alain Moyne-Bressand les connaît bien. L'un d'eux a même été son son plus proche voisin. "Il a grandit dans la maison qui se trouve juste à côté de la mienne à Soleymieu". Les deux autres sont d'un village voisin.
"Ca me fait de la peine pour leurs parents" explique Alain Moyne-Bressand, "ce sont des gens à qui j'ai rendu service. Mais c'est la vie".
Les trois suspects étaient déjà connus des services de gendarmerie pour des aces de délinquance. Les mauvaises fréquentations, la drogue, ont conduit ces jeunes à commettre des actes "inadmissibles".
Donne nous ton argent ou on te tue
Alain Moyne-Bressand revient sur la nuit du 1er au 2 mars dernier. Trois jeunes cagoulés et armés se sont introduits chez lui. Ils sont entrés dans sa chambre et l'ont menacé avec son épouse : "Donne nous ton argent ou on te tue"
"Il s'agissait de vraies armes" précise l'ancien député de l'Isère, "fusil, pistolet... durant l'enquête, la gendarmerie m'a montré les photos".
Où est ta rolex ?
Pendant plus d'une heure, les jeunes braqueurs ont cherché de l'argent mais ils n'ont pas trouvé plus qu'un peu de monnaie dans les poches de pantalon du maire et quelques bijoux.
Ils ont arraché les tableaux du mur pensant trouver un coffre. Il n'y en avait pas.
"Ils m'ont demandé "où est ta rolex"" raconte le maire désabusé "On se croyait dans un film".
Alain Moyne-Bressand n'a pas perdu son sang froid. Il a simulé un malaise pour déstabiliser les jeunes et les faire parler. Et il avait compris à l'époque que ces jeunes le connaissaient et qu'ils étaient probablement du coin.
L'enquête de gendarmerie lui aura donné raison.
Aujourd'hui, Alain Moyne-Bressand se dit soulagé de l'arrestation de ses braqueurs. Il a du mal à s'expliquer comment ces jeunes qui "ne sont pas de mauvaise famille" en sont arrivés là.
"C'est triste" mais c'est surtout "inadmissible" répète le maire de Crémieu.