Sur le barrage de Saint-Egrève, en Isère, une manifestation a rassemblé samedi 15 juin des "gilets jaunes", des militants associatifs, des syndicalistes et des élus pour protester contre l'ouverture à la privatisation des barrages, envisagée par le gouvernement.
Militants associatifs, syndicalistes, "gilets jaunes" et élus isérois ont manifesté contre la privatisation des barrages, à Saint-Egrève (Isère), samedi 15 juin. Delphine Batho, ancienne ministre de l'Ecologie s'est rendue sur place. "Le gouvernement a enclenché le processus mais depuis, peut-être qu'il est en train de se rendre compte qu'il y a une mobilisation importante dans les territoires concernés", fait rermarquer la députée Génération Ecologie. Elle souhaite déposer un amendement sur la mise en concurrence des barrages hydrauliques.
"Les barrages ce sont les objets industriels les plus dangereux de France après les centrales nucléaires. Pour faire baisser les prix comme ils nous l'annoncent, ils vont limiter la maintenance. Et pour prendre un exemple, le barrage de Monteynard, s'il lâche, causera une vague de six mètres à Grenoble en 3/4 d'heure", s'inquiète Philippe André du syndicat SUD et hydro-météorologue EDF.
A la suite d'une mise en demeure de la Commission européenne lancée en 2015, le gouvernement Macron a annoncé la privatisation des barrages, mais depuis le processus est au point mort. Sur les 433 concessions gérées par EDF, 150 pourraient être ouvertes à la privatisation d'ici quatre ans. Les débats sur la Loi Energie doivent débuter la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.