L'association Porte de l'Isère environnement (Apie) a constaté ce week-end que de nombreux véhicules stationnés à Bourgoin-Jallieu ne respectaient pas les restrictions de circulation imposées pendant le pic de pollution, dans l'absence totale de contrôles et de sanctions.
Une vigilance rouge, des restrictions de circulations inédites... Le pic de pollution de ces derniers jours (qui a finalement été levé lundi) a été si important qu'il a imposé des mesures de circonstances. Oui, mais, selon l'Association Porte de l'Isère Environement (Apie), ces mesures n'ont pas été suivies de contrôles, et encore moins de sanctions.
Une situation qui agace Christopher Thornton, membre de l'association Apie. Samedi, avec un autre bénévole, il se rend sur un grand parking de Bourgoin-Jallieu. Le constat est sans appel : en plein pic de pollution et alors que seuls les véhicules aux vignettes 1 et 2 sont autorisés à rouler, plus de deux tiers des 584 véhicules contrôlés ne respectent pas la restriction, "soit car pas de vignette, soit car elles avaient une vignette 3,4 ou 5", explique-t-il.
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"Manifestement, ils savent que leur arrêté ne sert à rien", peste Christopher Thornton, qui dénonce un "affichage" de l'État afin "d'éviter de prendre une amende par la Commission européenne" pour ne pas avoir respecté les exigences de la Directive européenne sur la qualité de l'air.
Pour Christopher Thornton, ce manque de contrôle "n'a aucun sens" et "discrédite à la fois l'État et la lutte contre la pollution". "L'État fait semblant de faire quelque chose", ajoute-t-il. L'association Apie compte demander à la préfecture un compte rendue détaillé des mesures de contrôles réellement mises en place ce week-end.
#PicPollution #Air : VIGILANCE POLLUTION - 25 janvier 2020 - https://t.co/W2o8VZqZvF pic.twitter.com/cPIgyal0BY
— Atmo Auvergne-Rhône-Alpes (@atmo_aura) January 25, 2020
Un manque d'information et d'alternatives
L'Apie déplore le manque d'informations concernant la mise en place des restrictions de circulation. "Si on ne lit pas la presse ou qu'on n'écoute pas la radio, on ne sait pas qu'on ne peut pas rouler", développe-t-il. Avec son association, il propose donc la mise en place d'un système d'information via SMS : "quand on achète la vignette, on s'inscrit à un service SMS avec notre commune et on reçoit les informations qui nous concernent".Mais surtout, l'association regrette que "les vraies mesures ne soient pas mises en place", que ce soit en terme d'infrastructures ferroviaires, de pistes cylables ou de covoiturage.