Le drame avait bouleversé la France entière il y a 49 ans. Le 1er novembre 1970, 146 jeunes ont péri dans l'incendie de la boite de nuit le 5-7 à Saint-Laurent-du-Pont, Isère. Chaque année, les familles se réunissent sur le site pour perpétuer le souvenir de leurs proches.
C'est sans doute l'une des dernières fois qu'ils se retrouvent devant le mémorial. Car l'année prochaine pour les 50 ans du drame, leur collectif devrait être dissous. Ils sont il est vrai de moins en moins nombreux à venir honorer la mémoire de leur enfant, de leur proche disparu le 1er novembre 1970 dans l'incendie du 5-7.
Pour Jean-Pierre Moutin, jeune reporter photographe à l'époque, c'est au contraire la première fois qu'il revient sur les lieux du drame. Ce matin-là, il découvre les ruines fumantes du dancing... et restera marqué à jamais par ce moment.
"C'était un vrai piège", raconte-t-il, "il y avait un fossé avec un muret tout autour du dancing, on ne pouvait pas lancer une voiture défoncer les murs ou les portes..."
"On est rentrés on a vu le fameux tourniquet qui emprisonnait les gens, (...) avec un tas de cadavres qui montait jusqu'au plafond... J'ai pris en photo les portes qui avaient brûlé et les serrures verrouillées... C'était une horreur totale".
Lorsque le feu éclate au 5-7, les issues de secours sont bloquées et un tourniquet empêche les victimes de sortir. 146 jeunes de la région périssent dans ce drame.
A ce jour, l'origine de l'incendie n'a jamais été déterminé.
Reportage Cédric Picaud,Yves Marie Glo, Sophie Villatte :