À l’initiative d’associations ou dans le cadre de jumelages, plusieurs villes des Alpes lancent des appels aux dons pour aider les populations du Haut-Atlas. La priorité est donnée aux produits de soins et au matériel de campement.
Trois jours après la catastrophe, le bilan continue de s’alourdir. D’ores et déjà, le tremblement de terre qui a frappé le Haut-Atlas dans la nuit de vendredi à samedi est le plus meurtrier qu’a connu le Maroc depuis 1960. Les secousses ont tué près de 2 900 personnes, blessé 2 500 autres et dévasté des villages entiers.
Depuis, les initiatives se multiplient en soutien aux survivants, alors que le Maroc a accepté les offres d’aide n’émanant que de quatre pays (Espagne, Royaume-Uni, Qatar et Emirats arabes unis). Des collectes de biens de première nécessité sont menées par plusieurs communes des Alpes du Nord, qui organisent leur transport jusqu’aux zones sinistrées.
Échirolles
En Isère, trois organisations se sont regroupées pour centraliser les dons à Échirolles. L’association franco-marocaine locale, Human’Help et l’association des Marocains de l’Isère ont installé une urne dans le hall de l’hôtel de ville pour recevoir des dons monétaires. Côté matériel, la collecte se déroule entre 9h et 18h, salle de la Quinzaine, à l’arrière du bâtiment.
Les dons de matériel médical, médicaments, couvertures et matériel de camping sont les bienvenus. "Ça va être acheminé à Marrakech, puis dans les villages" grâce aux équipes déjà sur place, ajoute Ind Naami de l’association des Marocains de l’Isère. "On attend les dernières formalités administratives", ajoute-t-elle.
Chambéry
"La ville de Chambéry recevait, il y a six mois, une délégation de la ville de Taroudant pour la mise en place d’un accord de coopération", rappelle la municipalité dans un communiqué. L’aide, organisée en coopération avec le Cercle Eugène Delacroix, sera donc dédiée à ce secteur.
Elle s’organise autour de deux sites : la maison des Associations et la Dynamo. Jusqu’au vendredi 15 septembre, ils rassemblent les dons de couvertures, matelas de camping, lait pour bébé et couches. Ces produits correspondent "aux besoins des populations sur place", précise la ville. Ils devraient être acheminés ce week-end par voie terrestre.
La Roche-sur-Foron
La commune s’était déjà mobilisée en février dernier, lorsqu’un tremblement de terre avait fait plus de 50 000 victimes en Turquie. Sept mois plus tard, la solidarité s’organise de nouveau à l’initiative d’élus locaux, d’habitants et de l’antenne locale de la Croix-Rouge.
Une permanence est tenue jusqu’à dimanche dans les anciens locaux de l’association. Les équipes acceptent les produits d’hygiène, médicaux, couvertures et aliments non-périssables. Ils seront ensuite acheminés "soit par des familles qui peuvent se rendre sur place, soit par des associations départementales", précise la ville.
Aix-les-Bains
Jusqu’au 19 septembre, la ville d’Aix-les-Bains récolte des produits d’hygiène, de soins (médicaments, bandages, pansements) et d’hébergement (tentes, sacs de couchage, lampes, piles, réchauds…). "Dès samedi, on a pris attache avec la ville avec qui nous sommes jumelés [Moulay Yacoub, située à l’ouest de Rabat dans une zone épargnée], explique le cabinet du maire. On est partis vraiment sur les choses de première nécessité." Les vêtements et la nourriture ne sont pas acceptés, par souci de complémentaire avec l’aide organisée depuis le Maroc.
Ce relais local doit aussi permettre la distribution sur place. La ville espère diversifier les acheminements en fonction du volume récolté, en les combinant notamment avec les actions menées par les APEI et les associations étudiantes du territoire. Si vous souhaitez contribuer, rendez-vous à l’accueil de l’hôtel de ville jusqu’au 19 septembre inclus.
Plusieurs associations du territoire lèvent également des fonds. Mardi, la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a lancé un appel pour réunir 100 millions d’euros afin de soutenir les opérations de secours toujours en cours. Le département de l'Isère a répondu à l'appel en annonçant le déblocage d'une aide d'urgence de 50.000 euros, répartis entre la Croix-Rouge et Cité Unies France - montant encore soumis à un vote le 29 septembre.
