EN IMAGES. Tremblement de terre au Maroc : "Au cœur de l’épicentre, tout est détruit", témoigne l’association SOS Attitude

Moins de 36 heures après le violent séisme qui a frappé le Maroc, l’association grenobloise SOS Attitude avait déjà rejoint l’épicentre et monté des tentes pour mettre les villageois à l’abri. En photos et en vidéos, John Diksa, le fondateur de l’organisme, raconte ce qu’il a découvert sur place, des villages éventrés à la grande résilience des Marocains.

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Il ne reste plus rien du village d’Imgdal. Dans ce village du Haut-Atlas, au sud de Marrakech, les maisons berbères se sont effondrées comme des châteaux de cartes.

La majorité des victimes du séisme vivaient dans des villages typiques du Haut-Allas, comme celui-ci, où la plupart des maisons n'ont pas résisté aux secousses. © SOS Attitude

Ces constructions traditionnelles en pisé, faites de briques en terre et en paille, n’ont pas résisté au séisme de magnitude 6,8 qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi. "On est au cœur de l’épicentre et tout est détruit", constate John Diksa en se frayant un chemin au milieu des décombres.

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Les secouristes évaluent les dégâts pour faire venir de France les aides nécessaires. ©SOS Attitude

Membre fondateur de l’association grenobloise SOS Attitude, il s’est envolé dès le samedi après-midi pour rejoindre le pays. Dans les vidéos qu’il nous a fait parvenir, on le voit déambuler dans les ruelles difficiles d’accès de plusieurs villages de montagne.

À ses côtés, des habitants le guident et lui montrent les dégâts. "Voici ce qu’il reste de la mosquée, c’est désolant, tout le monde est attristé", commente-t-il en filmant les restes d’un bâtiment, où un chandelier pend encore miraculeusement au-dessus d’une salle de prières dévastée.

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En photos et en vidéo, John Diksa, le fondateur de l’organisme, raconte ce qu’il a découvert sur place, des villages éventrés à la grande résilience des Marocains. ©SOS Attitude

Spécialisée dans les interventions d’urgence, l’ONG SOS Attitude a l’habitude d'opérer sur les terrains sinistrés par un conflit ou un tremblement de terre, comme l’Ukraine ou la Turquie.

Cette expérience a permis à Clément, un autre bénévole, et à John d’arriver très vite sur les lieux du drame au Maroc. "L’objectif, c’est d’abord de constater les dégâts pour ensuite faire venir le matériel nécessaire de France, explique ce dernier. Là, on voit bien que l’urgence, c’est de mettre en place des abris. Tout le monde dort dehors, alors qu’il fait très froid la nuit et très chaud la journée. On va donc faire venir des tentes, des duvets, des lampes solaires et si possible, des kits de cuisine."

Leurs maisons détruites, les villageois sont contraints de dormir dehors sous des abris de fortune. © SOS Attitude

Dès le dimanche matin, les deux secouristes ont déjà installé deux tentes à l’ombre d’un verger, en contrebas du village d’Imgdal. "Normalement, ce sont des tentes faites pour cinq personnes. Là, ils sont une trentaine dedans, mais tout le monde est content de ce dortoir collectif. Les Marocains sont très résilients", ajoute-t-il.

Les villageois peuvent se mettre à l'abri du soleil dans les tentes de l'association. © SOS Attitude

Contactés ce lundi matin, les membres de l’association SOS Attitude restés en France confirment que l’organisation logistique avance bien. Un premier lot de cinquante tentes, chargé dans une camionnette, doit partir dans la journée pour la zone sinistrée.

En attendant la livraison, John et Clément vont continuer à faire le tour des villages du Haut-Atlas à bord d’un 4x4 pour faire remonter d’autres besoins. "C’est tellement fracassé partout que c’est compliqué. On n’a pas pris de billet retour, on restera le temps qu’il faudra", annoncent-ils. 

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