Les parents d'élèves de l'école Jules Ferry à Crêts-en-Belledonne (Isère) ne désarment pas. Pour protester contre une fermeture de classe, ils avaient déjà inscrits des moutons à l'école. Cette fois, ils ont carrément décidé de vendre sur le Bon coin la classe menacée.
Une petite annonce sur le Bon Coin. C'est la méthode surprenante utilisée par les parents d'élèves de l'école Jules Ferry de Crêts-en-Belledonne en Isère. Ils ont décidé de vendre la classe menacée de fermeture faute d'un nombre suffisant d'élèves.
"Suite baisse énorme d’effectifs (- 5 élèves) ayant entraîné une fermeture administrative de classe. Vente d’une salle de classe d’occasion, très bon état (construction récente 2012)". Ainsi débute la petite annonce publiée sur le site de vente en ligne le plus célèbre de France. Une annonce qui a tout l'air d'une vraie et qui va même jusqu'à décrire avec une grande précision, et avec humour, le bien mis en vente : "Salle de classe sans fuite dans le plafond ou moisissure, bonne isolation, sans amiante, totalement équipée avec mobilier récent et équipement numérique dernier cri".
Et pour faire encore plus vrai, les rédacteurs de l'annonce ont même fixé un "prix public conseillé" : 82 000 euros !
A y regarder de plus près, on comprend vite qu'il s'agit en réalité d'une fausse petite annonce mais qui cache un vrai cri d'alarme, celui des parents de l'école Jules Ferry à Crets-en-Belledonne. Il y a quelques jours, ils s'étaient déjà fait connaître en faisant venir à l'école une quarantaine de moutons. Ils en avaient même inscrit une quinzaine pour gonfler les effectifs et éviter la fermeture d'une classe, faute d'un nombre d'élèves suffisants.
Après l'épisode des moutons, les parents d'élèves ont donc cette fois choisi la méthode de la petite annonce sur le Bon Coin pour se faire entendre. Une méthode qui a le soutien du maire du village. Jean-Louis Maret avait signé un arrêté pour permettre que les moutons occupent la cour de l'école. Cette fois, il applaudit à deux mains une nouvelle initiative "joyeuse et pleine d'humour". Il indique ne pas avoir été prévenu mais bien comprendre l'inquiétude réelle des parents d'élèves.
Tout cela suffira-t-il à sauver la 11e classe de l'école Jules Ferry ? Jean-Louis Maret explique en tout cas avoir rendez-vous début juin avec l'inspection d'académie pour évoquer son sort.