Les chasseurs s'inquiètent face à la présence du loup en Isère

La population de loups est en augmentation en France, et des chasseurs s'inquiètent de sa présence en Isère, affirmant que certains animaux sauvages en sont victimes.

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Les éleveurs disent souvent leur inquiétude vis-à-vis de la présence du loup, et les chasseurs commencent également à se faire entendre. Ils dénoncent une baisse de la population de certains animaux sauvages. En Isère, Daniel et Alain sont de ceux qui ont constaté ce phénomène, notamment dans des bois près d'Autrans.

"Habituellement, c'est une zone où nous chassons le cerf. Actuellement, nous constatons une baisse des populations", assure Daniel Repellin qui chasse dans ce secteur depuis plus de trente ans. Selon eux, ces bêtes seraient chassées par des meutes de loups.
 
Et les deux chasseurs apportent des preuves de leurs affirmations, montrant des photos de carcasses d'animaux sauvages tués par des canidés. "Dans les bois et sur le plateau des quatre montagnes, il a été répertorié entre quatre et cinq meutes", ajoute Daniel Repellin.

Une concurrence gênante pour ces chasseurs car chaque année, le préfet fixe un quota d'animaux sauvages à abattre pour garantir l'équilibre de l'écosystème. Mais certains de ces animaux auraient fui à cause du loup, rendant plus difficile pour les chasseurs d'atteindre leur seuil d'abatage et leur faisant risquer une amende.

 

"Il va manger à sa faim mais pas tuer pour le plaisir"


La version des chasseurs est toutefois nuancée par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, assurant que la présence des loups est bel et bien prise en compte dans l'établissement des quotas annuels. Les associations de défense d'animaux enfoncent le clou, assurant que les loups ne sont de toute façon pas responsables de la baisse des populations des animaux sauvages.

"Le loup doit prendre possession d'un territoire et pour pouvoir y survivre, il a besoin qu'il y ait des animaux sauvages. Le loup a besoin de s'alimenter et pour le faire, il va nécessairement préserver son environnement. Il va s'attaquer aux animaux les plus fragiles, il va manger à sa faim mais pas tuer pour le plaisir", nuance André Reboux, bénévole à l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas).
 
Selon les dernières données, il y a en France entre 480 et 580 loups. Une nouvelle fois cette année, le gouvernement autorise l'abatage de 19% des effectifs, uniquement pour protéger les éleveurs. En septembre 2019, la préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes avait relevé le quota annuel d'abattage de loups de 90 à 100 individus, notamment face à l'accroissement de sa population.
 

 
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