Coronavirus. Traitement des déchets hospitaliers : l’activité explose à Salaise-sur-Sanne (Isère)

La prise en charge des malades du Covid-19 fait exploser le volume de déchets hospitaliers. Le centre de traitement des déchets dangereux de Salaise-sur-Sanne (Isère) a dû adapter son activité durant cette période de crise sanitaire. 

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Avec la prise en charge des malades du Covid-19, le volume des déchets d’activités de soins à risques infectieux a explosé. Seringues, compresses, gants et autres protections... Au centre hospitalier de Vienne, "la définition des déchets à risques infectieux a été étendue aux équipements de protection individuelle, même s’ils n’ont pas été souillés, parce qu’on travaille dans un contexte avec une charge virale qui peut être importante", explique le Docteur Véronique Wattez, hygiéniste du centre hospitalier.
 

Deux fois plus de collectes 

L'augmentation du volume de ces déchets n'est pas sans conséquence pour l'entreprise Trédi, chargée de la collecte et du traitement de ces déchets. Pour assurer la collecte auprès des hôpitaux de la région, les chauffeurs prennent un maximum de précautions. Masque et protections sont de rigueur. Avec la crise sanitaire du coronavirus, le rythme des collectes s’accélère, passant d'une quinzaine de conteneurs collectés "trois fois par semaine" habituellement à "5 à 6 fois par semaine" en ce moment. Depuis le début de la pandémie, les tournées ont été multipliées par deux. 

Après la collecte, ces déchets sont acheminés jusqu’au centre de traitement Trédi de Salaise-sur-Sanne. Spécialisé dans les déchets industriels et sanitaires, c’est l’un des plus grands centres de traitement des déchets dangereux en Europe. En ce moment, l’entreprise reçoit 500 bacs par jour en provenance de toute la région, soit le double des quantités habituelles. 

 
 

7 jours sur 7, 24 heures sur 24


Etiquetés et identifiés individuellement pour garantir une traçabilité, les conteneurs sont ensuite acheminés dans une chaîne automatique d’incinération. Les déchets sont brûlés à 1000 degrés pendant 3 heures. En cette période de forte activité, l'usine tourne sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Le travail de nuit a été instauré. 

"Pour faire face à cette augmentation de volume, nous avons dû réorganiser complètement le travail. De ce fait on a même dû mobiliser les équipes d’autres services", explique Vincent Legrand, directeur d’exploitation de l’entreprise Trédi.
 


Jusqu'à la dernière étape, le processus de traitement de ces déchets est très encadré. Vidés et désinfectés, les bacs repartent ensuite vers les hôpitaux. La règlementation impose un traitement d’urgence car les déchets ne doivent pas être stockés plus de 48 heures. 

 
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