Après l'épisode de gel tardif qui avait ravagé nombre d'exploitations agricoles en avril, les premières aides ont été versées aux exploitants en Isère. Près de 215 000 euros ont été distribués et d'autres dégâts sont toujours en cours d'évaluation.
Les premières aides ont été distribuées après le violent épisode de gel qui avait touché de nombreuses exploitations agricoles d'Auvergne-Rhône-Alpes en avril. La préfecture annonce mardi 6 juillet que 215 000 euros ont été distribués à 43 agriculteurs sinistrés en Isère. Le versement de ces aides concerne à ce jour une partie des exploitants, "seuls les dommages sur fruits à noyaux" ayant été évalués, fait savoir la préfecture.
Le montant total d'indemnisation pour perte de récolte s'élève à 3 367 891 euros pour l'épisode de gel du 4 au 14 avril. En Isère, cela concerne principalement les arboriculteurs à l'exception des nuciculteurs qui "ne sont pas impactés", ajoute la préfecture, précisant que "la vigne et certains légumes feront l’objet d’une reconnaissance complémentaire". Les autres dommages sont, pour l'instant, en cours d'évaluation.
Deux types d'enveloppes sont attribuées aux agriculteurs sinistrés : une aide forfaitaire de 3000 ou 5000 euros selon le taux de perte, ou une indemnisation calamité, déterminée notamment par le taux de perte. "Cette aide d’urgence sera complétée par la mise en œuvre des procédures de calamités agricoles, puis par des exonérations sur la taxe sur le foncier non bâti et sur les cotisations sociales", fait également savoir la préfecture par voie de communiqué.
Un plan de plus d'un milliard d'euros avait été annoncé par le gouvernement au plus fort de la crise. Les premiers versements concernaient, fin juin, près de 5 000 exploitants en France qui ont touché un montant moyen de 3 200 euros, indiquait le ministère de l'Agriculture. Cet épisode de gel tardif et ravageur avait été qualifié de "plus grande catastrophe agronomique de ce début de siècle" par le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie. Selon les dernières remontées d'informations du ministère, en pêches et nectarines, cet épisode climatique a fait reculer la récolte de 42% par rapport à 2020