Le département de l'Isère entre en résistance sur la réduction de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires. Le conseil départemental a voté ce vendredi 30 mars 2018 un voeu demandant au gouvernement de renoncer à cette mesure jugée "inefficace".
"Une mesure prise depuis Paris sans aucune concertation" et une mesure "inefficace". En une formule et un adjectif, le conseil départemental de l'Isère a retoqué le projet du gouvernement d'abaisser la vitesse sur les axes secondaires à 80 km/h. Un voeu a été voté ce vendredi 30 mars 2018 pour demander l'abandon du projet.Bien sûr, le département affirme soutenir "sans réserve l'objectif" du gouvernement de "réduire la mortalité routière". Cependant, il estime que l'abaissement de la vitesse à 80 km/h ne "permettra pas d'atteindre cet objectjf".
Le conseil départemental estime d'abord que l'expérimentation menée sur 3 tronçons en France, n'a pas permis d'établir un lien entre abaissement de la vitesse et baisse de la mortalité. Il s'appuie aussi sur les exemples de l'Allemagne et du Danemark. En Allemagne, alors que la vitesse est limitée à 100 km/h, le taux de mortalité serait inférieur au taux français.
Que proposer alors ? Pour le département de l'Isère, "seules des limitations ponctuelles" selon les routes ou la présence de carrefour "peuvent se justifier". Pour le conseil départemental, la mesure "la plus efficace" est "d'adapter les infrastructures" et de se concentrer sur les secteurs "qui concentrent les problèmes". Depuis 2015, plus de 26 millions d'euros auraient ainsi été consacrés à sécuriser 73 sites rappelle l'institution.