Didier Cornara, frère du patron décapité en 2015, à Saint-Quentin Fallavier, réagit après l'assassinat de Samuel Paty

Hervé Cornara était la première victime décapitée sur le sol français. C’était en 2015, en Isère, à Saint-Quentin Fallavier, près de Lyon. Son frère, Didier, réagit après l’assassinat de Samuel Paty, enseignant  à son tour décapité dans les Yvelines, le 16 octobre 2020. 

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Comme beaucoup, Didier Cornara a appris l’assassinat de Samuel Paty par les medias. À ce moment-là, il n’a pas pu s’empêcher de penser à son frère Hervé, la première victime décapitée sur le sol français. C'était en juin 2015, à Saint-Quentin Fallavier (en Isère). Hervé Cornara était le patron de son assassin.
 

J’avais du mal à réaliser, que c’était vrai, que ça recommençait. Au départ, on se demande si c’est un acte terroriste. Mais, après, on s’en doutait…qui va décapiter une personne sur le trottoir ?

Après l'annonce de l'assassinat de Samuel Paty, la première chose à laquelle Didier Cornara a pensé, est indescriptible. ''Je ne sais pas...c’est difficile à décrire… Un peu de haine et de colère. Pas de la tristesse. On se dit, ils continuent à nous embêter, à nous massacrer…  Qu’est-ce qu’il va encore arriver demain ? On n’a pas envie de le revivre''.
   

Didier Cornara dénonce l'inaction des Politiques

Ce qui le met en colère, ce sont les élus politiques et leurs conseillers. ''Ce sont des gens qui se justifient de ne pas avoir pu faire ce qu’il fallait faire. Ils pensent qu’il faut être patient, qu'il faut éduquer. Mais les responsables politiques devraient faire plus, et mieux. Les lois sont là !''

Didier Cornara dénonce l’inaction des différents gouvernements qui se sont succédés depuis l'assassinat de son frère Hervé. ''Il y a des décisions politiques qui ont été prises comme la dissolution de plusieurs associations. On a demandé à 200 personnes de partir… Mais pourquoi seulement 200 ? Pourquoi pas les 8.000 fichés S ?C’est plus facile de réduire la vitesse sur les routes de 90 à 80km/h…''
 

Cinq ans sont passés. La douleur de la famille Cornara est toujours présente. Intense.
 

On a oublié mon frère. Je n’en veux pas aux gens, mais aux responsables politiques.  L’oublier, c’est du déni. Pourtant en juin 2015, lorsque mon frère a été décapité, la France était en émoi. Ma maman se rappelle encore que Monsieur Cazeneuve lui tenait les mains, et lui disait on fera tout ce qu’il faut faire !


Au-delà des paroles, Didier Cornara attend toujours les actes forts qu'on lui avait promis. Yassin Salhi, auteur présumé de l'attentat et de la décapitation d'Hervé Cornara, a mis fin à ses jours à la prison de Fleury-Mérogis. Il y était incarcéré depuis fin juin 2015, pour avoir décapité son employeur à Saint-Quentin-Fallavier.

 
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