Disparition de Maëlys à Pont-de-Beauvoisin en Isère : à la recherche du moindre indice

Dénicher le moindre indice. C'est ce à quoi s'employaient encore ce mercredi 30 août 2017 une soixantaine de gendarmes à Pont-de-Beauvoisin en Isère. Les recherches se sont intensifiées, 4 jours après la disparition de la petite Maelys.

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"Passer toute la zone au peigne fin jusqu'à ce que le soleil se couche" : les gendarmes continuaient d'explorer, ce mercredi 30 août 2017, "la moindre parcelle, le moindre recoin" à la recherche de Maëlys, la fillette de 9 ans disparue lors d'un mariage ce week-end en Isère.


Sur le parking de la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin, une petite ville de 3.500 habitants où 180 personnes ont fêté la noce dans la nuit de samedi à dimanche, des militaires fouillent les poubelles, munis de gants en latex.

D'autres se préparent à vérifier de nouveau les forêts environnantes, où des battues ont déjà été menées dans une végétation "très dense".
"On suit un principe de quadrillage, du plus large au plus précis", explique l'un des enquêteurs de la Section de recherches de Grenoble, co-saisie pour mener les investigations. "On cherche à vue, dans l'espoir de trouver des indices, et dès qu'on trouve quelque chose, on gèle les lieux", poursuit-il, sans préciser si cela a déjà été le cas.

A quelques centaines de mètres de là, des membres d'un escadron de gendarmerie mobile basé à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), actuellement en déplacement et venu prêter main forte, se préparent à inspecter un grand bâtiment surplombant la route, délabré et tagué, où des morceaux de verre jonchent le sol.

Une vieille dame s'approche alors du commandement, persuadée d'avoir des éléments qui pourront aider l'enquête. "On doit tout vérifier", souligne l'un des gendarmes après avoir enjambé le portail verrouillé de cet ancien collège à l'abandon, pour continuer les recherches dans un sous-bois escarpé à l'arrière.

L'ordre est donné: "on se met en ligne et on monte". "Rien dans la grotte!", répond un des hommes quelques minutes plus tard. Dernière étape, la cave. Tout a déjà été fouillé mais il s'agit d'y porter "un regard différent".

"On repasse tout, avec un oeil neuf, pour être sûr de ne pas avoir loupé quelque chose dans un premier temps", explique le capitaine Cédric Sommen, qui dirige les 57 membres de l'escadron de Maisons-Alfort.
"Il faut être le plus minutieux possible", ajoute-t-il au milieu des ronces, à côté d'un ruisseau où un jouet - un bateau en plastique - a été abandonné sur une pierre. Usine désaffectée, points d'eau, rien n'est laissé de côté. Outre le Guiers, rivière qui traverse la commune, six plongeurs sondaient ce mercredi des étangs alentour.

Après l'environnement direct du lieu de la disparition, les recherches devraient s'élargir jeudi aux champs voisins et aux abords des routes, sur 25 mètres de large. "Plus on est curieux, plus on a de chances de trouver quelque chose", insiste le gendarme - "la petite ficelle" qui permettrait de remonter une piste.

Les recherches avaient débuté dès le signalement de l'absence de Maëlys, dimanche vers 04H00, mobilisant aussi un hélicoptère, des spéléologues et des maîtres-chiens. Mardi, la procureure de la République à Bourgoin-Jallieu, Dietlind Baudoin, qui a ouvert une enquête pour enlèvement, a assuré que toutes les hypothèses restaient envisagées.


Les investigations passent aussi par l'audition des 250 personnes qui participaient au mariage mais aussi à deux autres fêtes organisées dans un bar et une salle paroissiale de la ville. Et par la vérification des centaines d'appels téléphoniques reçus dans le cadre de l'appel à témoins.


 

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