La dépouille, qui doit encore faire l'objet d'une autopsie, se situait dans un secteur escarpé : la combe de Conjone, non loin d'Oz en Oisans, à environ 1 500 mètres d'altitude. Il s'agit d'un secteur skiable, propice aux avalanches. "C'est sur une zone enneigée, l'un des couloirs que nous avions priorisés", indiquait Laurent Soulier, major à la CRS Alpes.

Sacha ARABADZIC, né le 2 Août 2000 à Saint-Martin d’Hères, a disparu jeudi 31 janvier entre l'Alpe d'Huez et Oz-en-Oisans.
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© CRS Alpes
La police judiciaire de Grenoble est co-saisie de cette enquête, ouverte le 31 janvier après que le jeune homme, un skieur "expérimenté, skiant en club, de très bon niveau", a disparu près de Villard Reculas. Sacha était parti seul, comme il en avait l'habitude, en empruntant télésiège à huit places du Signal, qui va de l'Alpe d'Huez à la Grande Sûre. Il avait ensuite consulté sur son portable la zone permettant de redescendre sur Sardonne, une des trois explorées jeudi avec les parcours en direction de l'Alpe d'Huez.
Opération de recherches inédite
Le casque bleu qu'il portait a été retrouvé près du corps dans la matinée, ce qui laissait présager qu'il s'agissait bien du jeune Sacha. La dépouille a été évacuée par hélicoptère après que les premières constatations ont été effectuées par les officiers de police judiciaire. Les 175 personnes mobilisées pour cette vaste opération de recherches ont ensuite été rapatriées vers le point de rendez-vous.
La centaine de personnes venue de toute la région a quadrillé les environs de l'Alpe d'Huez toute la matinée de jeudi. Sous le commandement des CRS Alpes, elles se sont dispatchées dans trois secteurs où le jeune homme aurait pu se rendre. Une telle mobilisation est exceptionnelle, à l'image de l'émotion que la disparition de Sacha a suscitée dans la région.
"On veut le retrouver pour sa famille" qui habite un hameau du Bourg-d'Oisans, expliquait le major Ali Krim, adjoint au chef de section. Plus de 300 personnes s'étaient proposées de participer, les forces de l'ordre ont donc dû faire un tri, ne choisissant que les randonneurs les plus expérimentés.
Plusieurs maîtres chiens étaient partis plus tôt dans la matinée pour effectuer un maillage du secteur dans les zones plus dangereuses. C'est l'une de ces équipes qui a découvert le corps.