Six ans après la disparition de Malik Boutvillain, une enquête menée par un juge d’instruction a été ouverte en Isère. La décision fait suite à l’arrestation de Nordahl Lelandais mis en examen dans deux affaires et qui pourrait être impliqué dans d’autres dossiers.
Son frère Malik a disparu le 6 mai 2012. Le soir même Dalila Boutvillain se rendait à l’hôtel de police pour signaler sa disparition. Il lui aurait alors été demandé d’attendre 48 heures avant de pouvoir entamer quoi que ce soit dans la mesure où Malik est majeur.
Mais 48 heures plus tard, le 8 mai, un jour férié, personne n’aurait été en capacité de prendre sa déposition, selon ses dires. C’est donc au bout de 72 heures que la famille de Malik aurait pu signaler sa disparition: "Nous avons perdu 72 heures, alors que c’est à ce moment-là que l’on pouvait trouver quelque chose."
Après ce signalement Dalila Boutvillain et sa sœur, commencent un travail d’enquêtrices de leur côté : "À l’époque, on nous a dit qu’il n’y a qu’un seul officier qui s’occupe des disparitions et qu’il ne peut pas sortir de son bureau donc on interroge nous-mêmes les gens de notre quartier, on appelle les hôpitaux, on pose les affiches, on organise les battues. Mais aucun moyen n’est mis à notre disposition."
"La notion de disparition inquiétante est déterminée par l’enquêteur. La disparition de Malik a été désignée comme telle du fait de sa pathologie, mais rien de plus n’a été fait", rajoute Dalila.
Malik n’est pas le seul disparu. Ils sont 11 au total à l’époque. 11 personnes, dont les proches se sont réunis il y a peu de temps suite à la disparition de la petite Maelys. "A ce moment-là, on s’est rendu compte que les investigations avaient été légères pour dix des disparus", s’insurge Dalila.
Certaines familles de disparus décident donc de porter plainte contre X. Et, c’est cette plainte déposée par Dalila Boutvillain qui a permis la nomination il y a peu d’un juge d’instruction et la réouverture de l’enquête sur la disparition de son frère Malik.