L'écrivain Hubert Mingarelli, installé en Isère, est décédé ce week-end à l'âge de 64 ans.
L'écrivain isérois Hubert Mingarelli, lauréat du prix Médicis en 2003 et dont le dernier roman figurait dans la sélection du Goncourt, est mort ce week-end à l'âge de 64 ans.
"C'est une nouvelle très triste. Hubert Mingarelli est décédé des suites d'une longue maladie", a annoncé la maison Buchet-Chastel à l'AFP.
Loin du tumulte des grandes métropoles, le romancier scénariste vivait dans une maison de pierres en Matheysine, un hameau du sud de l'Isère. C'est ici qu'il imaginait des histoires, puisées dans son imaginaire, bâties sur des faits réels.
Il était l'auteur d'une vingtaine de romans. Écrivain discret, Hubert Mingarelli était un auteur économe de ses mots au style épuré. Son dernier roman, "La terre invisible" avait été sélectionné l'an dernier par le jury du prix Goncourt.
"La justesse, je la trouve dans la simplicité", expliquait-il en octobre 2019 quand France 3 l'avait rencontré.
Lauréat du prix Médicis en 2003 pour "Quatre soldats", il avait reçu le prix Landerneau et le prix Louis-Guilloux en 2014 pour "L'homme qui avait soif".
Voyageur, l'écrivain avait quitté l'école très tôt, ne se sentant pas fait pour cela, prenant le large. Après avoir sillonné les mers du globe, il s'était lancé dans l'écriture en 1990. Ses premiers livres étaient publiés en collection jeunesse.
Ses héros étaient souvent des enfants et dans "Quatre soldats", l'un de ces hommes est à peine sorti de l'adolescence. Ce livre, récompensé par le prix Médicis, prend place quelques temps après la Première Guerre mondiale, dans une Russie bolchévique alors en pleine guerre civile.
"L'homme qui avait soif" se passe à la fin d'un autre conflit majeur, la Seconde Guerre mondiale, quelques mois après les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki.
Son dernier roman se déroulait également juste après la fin de la Seconde guerre mondiale, en juillet 1945, en Allemagne cette fois. Le narrateur, photographe de guerre, est obsédé par sa découverte des camps de concentration nazis.
Hubert Mingarelli était le seul Français, avec Annie Ernaux, à figurer l'an dernier dans la sélection du prestigieux Man Booker International
Prize.