La justice poursuit son enquête sur les alertes à la bombe à répétition survenues depuis la rentrée des vacances de la Toussaint. A Vizille, au sud de Grenoble, trois adolescents ont été interpellés pour un total de six fausses alertes dans leur lycée début novembre.

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Mauvaise blague pour sécher les cours ou réelle intention de nuire ? Maintes fois, la question s'est posée en Isère. Depuis début novembre, les alertes à la bombe se sont, à nouveau, multipliées dans les établissements scolaires, après des vagues d'événements similaires survenues début septembre puis courant octobre.

Les 7 et 8 novembre, par exemple, pas moins de 26 alertes avaient été recensées par le rectorat à Grenoble et dans sa périphérie.

Si aucun engin explosif n'a jamais été découvert, à chaque fois, les collèges ou lycées concernés ont vu leur fonctionnement perturbé et les forces de l'ordre mobilisées pour des levées de doutes. Pour rien.

A Vizille, le lycée des Portes de l'Oisans a enregistré de nombreux appels de menaces. Ce lundi 20 novembre, trois élèves "mineurs, âgés de 15 à 17 ans", ont été "interpellés et placés en garde à vue", indique le parquet de Grenoble. 

Ils seraient responsables de six fausses alertes à la bombe entre le 6 et le 17 novembre.

Des délits passibles de deux ans d'emprisonnement et de 30000€ d'amende

Elles "ont toutes nécessité l'interruption des cours, l'évacuation de cet établissement de 1400 élèves et professeurs et la mobilisation d'importants moyens de la gendarmerie", regrette Boris Duffau, le procureur adjoint de la République de Grenoble.

Sous l'autorité du parquet de Grenoble, la brigade de Vizille "avec l'appui de la Brigade de recherches de La Mure" a mené "une enquête minutieuse mais rapide" qui a permis d'identifier l'origine des appels et les auteurs du délit.

Le 9 novembre, un adolescent de 14 ans avait déjà été identifié et arrêté pour deux fausses alertes. Il sera jugé début janvier.

Si les poursuites sont confirmées à l'issue de leur garde à vue, les trois lycéens devront répondre du délit de "divulgation d'information fausse de sinistre de nature à provoquer l'intervention des secours".

Ils encourraient alors des peines de deux ans d'emprisonnement et de 30 000€ d'amende.

Le procureur adjoint insiste sur le fait que "les investigations vont se poursuivre à bref délai afin de déterminer les responsabilités de l’ensemble des auteurs et d'identifier éventuellement d'autres mis en cause".

Dans un communiqué diffusé le mercredi 8 novembre, le préfet de l'Isère et le procureur de la République de Grenoble avaient rappelé que "tous les appels à la bombe font l'objet d'enquêtes systématiques" et que les auteurs "majeurs ou mineurs" seront poursuivis.

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